tiers_inclus tiers_inclus 31 mars 2019 14:00

@Eric F

« Alors il est très probable que « le système » s’adaptera aux évolutions ....voire à l’extrême une situation post apocalyptique  »

Question d’horizon et de terme. Tout feu appréciable à une certaine ampleur et dévastateur au delà finit par s’éteindre faute de combustible. Le feu capitaliste est en outre dépendant de nombreux combustibles :

une nécessité de croissance structurelle (analyse marxiste) qui le conduit aux crises récurrentes compensées par la dette et le crédit (lui même générateur de croissance obligatoire par les taux) et donc in fine ni rétroactif ni autorégulateur, si ce n’est par la catastrophe pour renaître de ses cendres au prix de la souffrance (guerres, crises sociales majeures). 
Mais ce qui brûle celui qui a chaud

réchauffe celui qui a froid . L’hétérogénéité à laquelle je fais allusion dans mon post, potentialise la renaissance ou la propagation entre les crises majeures. S’appliquant à une population planétaire forcément bornée, à une planète aux ressources aussi bornées, la limite est inscrite dans le marbre. Eloge de la fuite, disait Laborit avec sagacité, mais la fuite du capitalisme sera tout aussi nécessaire, même s’il survit sur ce principe actuellement. Espérons toutefois ne pas changer d’addiction seulement, mais plutôt accepter ce changement sans le réifier comme absolu.

une nécessité d’utilité. Les « réchauffés » qui se brûlent constatent la vacuité existentielle de cette fuite en avant (hyper consommation superflue sinon coupable), le basculement des inconvénients sur les avantages induisant une régression du bien être. 

une nécessité de sens. Ce feu était un moyen utile, il fallait le conserver pour évoluer, on a fini par évoluer pour le conserver. L’outil est devenu l’objectif. L’outil est devenu fausse religion (en fait le contraire pourtant, où il sépare plus qu’il ne rapproche sur des fondements futiles).

une nécessité historique, car l’entretien du feu ne se justifie plus, toujours pour les « réchauffés », que par la régression impérialiste et la recherche d’un pouvoir sans rapport à sa finalité. 

Certains qui nourrissent ce feu dévastateur, se réfugient dans des prophéties apocalyptiques. Reconnaissant ainsi intrinsèquement ses limites.Un comble ils font de ce néant spirituel une finalité spirituelle. Au fou ! Une conséquence du paradigme absurde de l’homme à l’image de Dieu et de sa culpabilité originelle.

D’autres, plus matérialistes s’arrêtent à « après moi le déluge ».

Enfin quelques gibis amusés et clairvoyants constatent l’absurdité de ce monde de shadoks, sachant que les shadoks sont voués à l’extinction, non par dessein démiurge, même pas par faute, mais par ignorance.


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