pipiou 3 avril 2019 20:39

@ZenZoe
Je ne prête rien du tout, je constate votre formulation : « tout suicide est un drame », comme dire que tout accident est triste, mais tous les accidents se valent.

Il y a certaines typologies suicides professionnels qui sont très complexes à « traiter », comme le cas des agriculteurs où c’est surtout lié à l’environnement économique qui met une grosse pression economique menant au desespoir. C’est clairement lié à la profession et ça reste affreux.

Pour les flics et les profs c’est également lié à la profession, mais ce qui est caractéristique c’est plutôt que c’est dû à une répétition d’agressions morales, dont beaucoup sont évitables.
Dans le cas de jean Willot il s’agit de la situation particulièrement emblématique où la victime est accusée personnellement, pas en tant que professionnel mais en tant qu’individu . Et la victime sait, dès le début de l’agression, qu’elle sera au mieux ignoré par sa hiérarchie, au pire utilisé comme bouc émissaire.
Quand la plainte arrive le prof sait qu’il est piégé : soit il accepte le piège qui va le broyer, soit il s’échappe, par le suicide.

Moi non plus je n’aime pas les leçons de morale, surtout que je connais extrêmement bien le sujet en tant que prof : cette semaine une mère d’élève a menacé de porter plainte contre moi juste parce que j’insistais pour que son fils fasse une petite punition.
La mère harcelait le Proviseur qui a fini par me lâcher, quitte à m’humilier publiquement.
Il faut savoir que le fonctionnement hierarchique de l’EN est basé sur la culpabilisation et l’humiliation.

Je n’ai pas dit que vous vous foutiez du sexisme et des violences verbales, mais à moins que vous ne soyez prof, vous n’êtes pas au courant de ce phénomène caché et grandissant qui est assurément le signe d’une société qui pourrit à travers ses enfants. Pour une fois Rosemar a raison mais le dit très mal.


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