guylain chevrier guylain chevrier 7 avril 2019 18:53

Hijack vient défendre l’indéfendable en présentant Mahomet comme victime se défendant contre autrui, alors que le coran a été conçu comme l’instrument d’assise d’un nouveau politique qui contestait l’ancien, par voie de conquête militaire. L’islam est largement resté de ce fait de par le monde, dans un esprit de conquête et de soumission de tout ce qui n’est pas lui, en raison de la non-modernisation de ses textes, à l’image de la plupart des régimes qui s’en réclament. C’est la seule religion aujourd’hui au nom de laquelle il y a autant de morts dans un grand nombre de conflits, c’est un fait. Il y a aussi de nombreux musulmans qui en font les frais, mais selon ceux qui les tuent, des musulmans aussi, ils seront des martyrs de la noble cause et iront directement au paradis. Voilà la morale de cette violence djihadiste, et de la haine entre chiites et sunnites qui peut être aussi meurtrière. Il y a différentes pratiques de l’islam, c’est aussi un fait. Bien des pratiquants musulmans respectent avant tout les lois du pays où ils vivent, la France. Mais, il ne faudrait pas laisser continuer à faire que la voix officielle de l’islam en France continue de diffuser un message d’enfermement, sinon, le risque de basculement généralisé dans le communautarisme de ce côté est grand.

Le voile comme un absolu qui devrait s’imposer aux femmes musulmanes est du prosélytisme, c’est un appel à une mise à part inadmissible d’une partie de nos concitoyennes dans un pays de liberté comme le nôtre. N’oublions pas que des femmes sont opprimées pour refus du port du voile dans bien des pays musulmans. C’est un mot d’ordre sur lequel des hommes peuvent imposer à des femmes des comportements qu’elles n’ont pas choisis, en toute bonne conscience au nom de la religion, en s’appuyant sur cette voix officielle. Alors que déjà dans certains quartiers le religieux prend le pouvoir sur les libertés, c’est impardonnable.

C’est aux politiques de reprendre la main sur le religieux et de définir les règles communes avec des lignes rouges à ne pas dépasser. Les religions partent toutes de l’idée qu’elles sont des absolus, seules à même de gouverner les hommes, ce que l’expérience humaine a démenti, ne serait-ce qu’à travers des révolutions comme celle de 1789, qui a aboli une monarchie gouvernant au nom de la loi divine, remplacée par un corps politique de citoyens souverains. Le croire ne peut être aujourd’hui qu’une question de for intérieur et en aucun cas prétendre imposer aux individus des comportements ou pire, les gouverner. La religion occupant la place du pouvoir politique n’est qu’une dictature, on le sait devant l’histoire. En faisant du port du voile une condition de la femme de confession musulmane, c’est encourager par une visibilité religieuse à une mise à part communautaire sur fond d’apartheid sexuel, s’opposant à l’égalité républicaine entre les sexes, et susceptible de peser sur les choix politiques de nos gouvernants. Cela revient à chercher l’affrontement, à l’image du délit de blasphème ou d’aposta, contenus dans la revendication de la reconnaissance juridique de l’islamophobie, contestant la libre critique de toute chose, dont la religion. 



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