tiers_inclus tiers_inclus 8 avril 2019 09:57

@Gollum

« Quant au mirage je prends bien soin de faire la différence entre la perception elle-même, qui est vraie, du contenu de cette perception qui elle est support de fantasmagorie. »

Raisonnement circulaire et incantatoire. Contenu sorti du jeu, comment être sûr que votre conscience de la conscience pris comme objet cette fois (comme vous le dites) puisse être plus valide que celle au premier niveau qui se trompe sur le mirage ?

Ah oui l’évidence ! Pour vous une évidence, pour moi un erreur. Allez expliquer à une victime du mirage qui a soif qu’il n’ y a pas d’eau. Il lui faudra l’expérimenter, c’est tout.

« Là encore vous ramenez le Je d’Husserl au je naïf de l’homme de la rue. »

Je ne fais que citer Sartre. Pensez vous Sartre si naïf à confondre pseudo moi empirique et pseudo moi transcendantal ?

« Oui si le Tout comprend l’ensemble de l’espace et du temps c’est forcément figé. À l’inverse dans une partie du Tout, soumis au temps, le mouvement est la règle. »

C’est pas si simple. Enfin c’est le changement, pas le mouvement qui caractérise l’impermanence. Relisez Nagarjuna.

« On joue un peu avec les mots là. La vacuité n’est pas une réalité au sens de réalité du monde extérieur mais c’est la seule réalité le reste étant ramené à l’état de mirage »

NON. Pas de jeu avec les mots. La vacuité est vacuitaire. C’est une erreur typique du méditant avancé qui finit par réifier la vacuité dans une ultime tentative d’un support, d’une référence. Comme l’on fait les détracteurs de la relativité après 1905.

« Marrant car le premier poison du bouddhisme c’est la torpeur. »

Me croyez vous si béotien méditant pour ne pas le savoir ? D’autre part la torpeur n’est pas un poison, mais un obstacle, qui naît soit de la fatigue corporelle, soit du refus. Lâcher prise n’est pas relâchement, vous confondez. Le lâcher prise s’applique aux attachements, notamment le pire de tous celui du moi. Sur votre transat vous lâchez prise au stress, vous oubliez, mais vous ne quêtez pas.

« Des remèdes il peut y en avoir une infinité. »

Vraiment ! Citez en donc .

« Pour finir sur Husserl : certes il n’a pas atteint l’éveil ultime. »


Oui c’est ce que je vous dis depuis le début. Il s’est arrêté en chemin. Voyez ce qu’en pense Michel Bitbol :

« Ce que j’ai appelé « un contact infiniment proche avec la chair du phénomène » dans la pratique de la méditation, s’apparente en effet à un travail d’épochè radicale. Il s’agit d’une entreprise de suspension du jugement plus poussée que pratiquement tout ce qui s’est fait dans l’histoire de la phénoménologie. N’oublions pas qu’en phénoménologie husserlienne, l’épochè doit s’arrêter à un certain point, et être convertie en « réduction phénoménologique » ; car c’est seulement à partir de ce point d’arrêt qu’on va se donner un nouveau terrain d’étude, fût-il aussi exceptionnel que celui de l’ego transcendantal, avec ses actes épistémiques saisis à l’état naissant dans la conscience pure. Si l’épochè se poursuit et se radicalise, même le nouveau terrain d’étude se dissout, même l’égologie transcendantale est mise en difficulté, et même la distinction entre transcendance et immanence, dont je me suis servi à titre d’étape provisoire de la pensée, perd de sa consistance. »

« Il faut savoir tirer parti de tout. Enfin je pense que nous ne sommes pas si éloigné, plutôt des problèmes de vocabulaire et d’incompréhension dus à nos parcours respectifs.. »

A ceci près qu’il est impossible de concilier un Je avec l’impermanence, l’interdépendance et la causalité. Quel axiome souhaitait vous réformer ?

« Ensuite vous privilégiez les relations. Je vous suis cela va de soi. Sauf que il ne peut y avoir de relations que s’il y a des « choses » à relier. Bref, ne pas faire des relations la seule réalité exclusive. Sur la physique moderne je vous suis également. »

Vous n’avez donc pas compris. La relation est supposée porter toute l’information, les relatas deviennent redondants. Concept difficile qui reste toutefois spéculatif dans son application au monde mais ...


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