Jason Jason 15 avril 2019 15:07
Entièrement d’accord lorsque vous dites : « Nous touchons peut-être ici à la raison majeure de la suspicion des centrales syndicales vis-à-vis des Gilets Jaunes : le RIC est un retour au politique et c’est toute une tradition de contestation qui est alors remise en cause. »

Les causes profondes remontent à la lointaine charte d’Amiens (1906-1912).


« En France, la CGT, FO, l’UNSA, l’Union syndicale Solidaires, la CNT, la FSU, l’UNL, l’UNL-SD ou l’UNEF se revendiquent toujours de la Charte d’Amiens. Certaines de ces organisations syndicales ont toutefois abandonné son contenu révolutionnaire. » Et j’ajouterai, le politique au sens fort.

Les syndicats, qui ne comptent que 8% des salariés y compris les fonctionnaires, et dont le fonctionnement est dû en grande partie aux subsides du gouvernement, sont dans une position très délicate, et sont réduits à une grande timidité politique.

« Or, tout gouvernement élu est anti-démocratique1 » ; je nuancerais : je dirais quand il s’agit d’une démocratie représentative et non participative. Car, dans la représentation l’élu, s’il ne fait pas partie d’un groupe majoritaire passe son temps à débattre et chercher des alliances pour faire triompher son point de vue. De plus il n’a que des contacts lointains avec sa circonscription. C’est là le talon d’Achille de la représentation et la critique sévère et récurrente des électeurs.

Davantage de contacts de la part de la Législative serait possible. Je pense aux 35000 ordinateurs (au moins un dans chaque commune) qui seraient à même de joindre les électeurs/citoyens. Mais la volonté manque, mis à part le projet de démocratie numérique mise sur pieds par le parlement il y a 2 ou 3 ans, et qui reste un vague projet.

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