@Mohammed MADJOUR
Comment trouver son chemin entre mémoire et histoire ?
On a accepté l’adage prétendant que “Les peuples heureux
n’ont pas d’histoire.” sans en évaluer les implications. Les peuples heureux
n’auraient pas d’histoire parce qu’ils auraient un présent sans futur ni passé.
De leur passé, ils pourraient faire table rase. Le bonheur du présent
remplirait leur vie, le bonheur produirait un éternel présent. Les peuples
heureux, baignant dans la fontaine de jouvence, bénéficieraient d’une éternelle
jeunesse.
Or, le peuple algérien se réclame d’une longue histoire, une
histoire violente. Si les peuples heureux sont sans histoire, la mémoire
est-elle a contrario la preuve et la compagne du malheur ?