bob de lyon 30 avril 2019 09:02

Pour alimenter la conversation à propos de Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne

Au début du XIIe siècle, l’abbé GAUCERAN, fondateur d’Ainay, devenu archevêque de Lyon en décide la construction sur l’emplacement de l’église épiscopale primitive du Ve siècle où une relique – un os de la mâchoire de Saint-Jean-le-Baptiste - y était (serait) déposé.

Cette première église était une ruine à cause des invasions sarrasines qui infestèrent la région au VIIIe siècle et furent repoussées par Charles Martel au-delà d’Aix-en-Provence.

Commencée en 1180, la réalisation ne fut terminée qu’en 1480, c’est une explication du mélange des styles romans et gothiques.

Les deux tours ont des problèmes de symétrie et quelques ouvertures posèrent des problèmes aux constructeurs, l’arc ogival de certaines est plus court d’un côté que de l’autre.

Anecdote. Pour avoir couvert par un reportage vidéo de plusieurs mois, la réfection de la cathédrale, séquencée par métiers, j’ai souvent parcouru le triforium ; l’abbé porteur des clefs qui nous ouvrait la voie nous demandait constamment, avec un sourire complice, de ne pas regarder la paroi ; quelques gravures taillées dans la pierre ressemblaient à une joyeuse compilation gaillarde du Kama Sutra. 

La réfection des vitraux fut effectuée par un maître-verrier sis au pied de la cathédrale de Chartres.

Un jour, le tailleur de pierre m’a fait un cadeau.

Arrivés sur le chantier de bonne heure avec mon cadreur, il nous attendait déjà avec son aide devant un moellon de 60 cm x 80 cm, aux flancs arrondis taillés, destiné à remplacer un élément de pilier : « Robert je te le monte comme au XIIIe siècle ou comme au XXe ? » « Évidemment, comme au XIIIe ! ».

Dans l’axe, avec broches et massettes, ils pratiquèrent un trou de diamètre 8 cm sur 20 cm de profondeur, y encastrèrent de force un pilon en bois et l’arrosèrent ; après attente de quelques dizaines de minutes, ils lièrent une corde et montèrent l’élément à la chèvre. Époustouflant !

En 1562, pendant les guerres de religion, les troupes calvinistes du prince de CONDÉ et du baron des ADRETS dévastèrent la cathédrale et décapitèrent toutes les statues des niches de la façade et tous les anges des trois portails. Le jubé est détruit.

La Révolution terminera le vandalisme.

1271 - accueil de la dépouille de SAINT-LOUIS mort à Tunis ;

1316 - couronnement du pape JEAN XXII ;

13 décembre 1600 – mariage d’HENRI IV et Marie de MÉDICIS.

 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe