Christian Labrune Christian Labrune 29 avril 2019 20:34

La colonisation néolibérale a détruit les agricultures vivrières, avec pour conséquences la misère dans les pays ravagés.

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@JL
Vous avez parfaitement raison. Songeons à la colonisation de l’Algérie après 1830 : on avait là un vieux pays remarquablement organisé et d’une opulence des plus enviables. L’agriculture était l’une des plus remarquables du nord de l’Afrique, bien plus avancée même, dans ses techniques, que ce qu’on pouvait observer en Europe. L’arrivée des Français, en particulier dans la grande plaine de la Mitidja, aura tout détruit, faisant de ces paysages édéniques un véritable désert. La première destruction vraiment criminelle fut celle du réseau de chemin de fer dû aux Ottomans. Il n’y eut bientôt plus que les ânes pour aller d’une ville à l’autre. Des grandes centrales électriques et des barrages hydro-électriques, qui avaient été édifiés aussi, au milieu du XVIe siècle, à la grande époque de Soliman le Magnifique, que reste-t-il aujourd’hui ?

Et que dire de l’Etat palestinien république ou monarchie, je ne sais plus très bien-, véritable paradis terrestre avant l’arrivée des sionistes. Premier producteur d’agrumes, le Royaume de Palestine, avant d’être sauvagement détruit, avait mis au point ces techniques sophistiquées qui permettent, dans un pays où l’eau manque, d’arroser au compte-gouttes chaque plante et de développer ainsi les rendements dans des proportions incroyables. Aujourd’hui, tout cela n’est plus qu’un très lointain souvenir : les anciennes cultures palestiniennes de la région côtière, peu à peu, commencent à ressembler au désert de Judée. Pour survivre, Israël fabrique des armes : des arcs et des flèche pour les jeux olympiques. Des sabots aussi, et des sandales, mais sans l’aide charitable des Palestiniens qui s’efforcent de tirer encore ce qu’ils peuvent d’une économie de subsistance redevenue aussi pastorale et misérable que celle du moyen-âge, tout le monde crèverait de faim.

Voilà : je crois avoir très bien illustré, comme j’ai pu, votre propos, de la manière la plus susceptible de vous satisfaire. Il reste que je ne suis pas historien, qu’il peut y avoir quelques inexactitudes dans ce propos comme dans les précédents(*). D’autres intervenants, le cas échéant, pourront les rectifier. J’y consens.

(*)Je me suis demandé tout à l’heure, ayant déjà cliqué sur le bouton d’envoi, si le mur de Berlin avait bien été édifié par les Américains, mais il m’a suffi de réfléchir un peu : seuls des salauds avaient pu faire ça, ce qui excluait immédiatement et radicalement une responsabilité de l’URSS. Ce truc était donc, nécessairement, l’oeuvre de l’impérialisme américain.


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