Hervé Hum Hervé Hum 6 mai 2019 19:24

@Jean-Luc Picard-Bachelerie

Ecrire « propriété responsable » est une expression de la novlangue ou une contradiction dans les termes.

Certes, vous pouvez toujours vouloir conserver le mot, mais c’est alors en changer le sens.

C’est un peu comme la limitation de vitesse sur route, alors qu’on construit des voitures dont la puissance est faites pour rouler deux voir trois fois plus vite. Pour faire que les conducteurs ne soient pas tenté de rouler selon les limites de leur voiture, il faut un système répressif très actif, présent. Ici, c’est relativement facile, mais au niveau de la propriété, c’est tout, sauf facile, c’est en fait, quasi impossible.

Pourquoi cela ? Parce que si pour la voiture il est relativement facile de faire comprendre la nécessité de limiter la vitesse, ce n’est pas la même chose au niveau économique, car là, l’excès de vitesse n’est pas pénalisé, mais encouragé !

Ainsi, on peut voir les mêmes s’alarmer des crises écologiques ou économiques, appelant à une régulation, gestion, donc contrôle de la production et dans l’instant suivant, appeler à la stimulation de la croissance économique.

Vous ne pouvez pas éfendre une cause et vouloir un effet qui lui soit contraire. Cela fonctionne que dans l’imaginaire, pas dans la réalité !

Ce qui faisait écrire à Bossuet « Dieu se rit de ceux qui vénèrent les causes dont ils déplorent les conséquences »

On ne peut pas changer une conséquence en conservant la cause qui les produits, mais uniquement en changeant la cause. C’est comme s’attendre à voir sortir un avion d’une chaine de construction automobile parce qu’on y aura rajouté une paire d’ailes. Or, aujourd’hui, tous les économistes, philosophes ou toute personne étudiant le sujet, cherchent comment changer les conséquences, sans changer la cause. Ce qui est impossible dans la réalité physique, mais uniquement dans notre imaginaire.

Bref, ce que vous écrivez comme solution n’en est pas une, car vous parlez d’un système fondé sur la propriété et non sur la responsabilité. Je vous le redis, vous devez choisir ce qui est premier, car les deux ne peuvent pas l’être en même temps.

Votre problème, comme pour la majorité des gens, c’est de voir la suite logique, c’est à dire, causale qu’implique un système fondé sur la responsabilité en lieu et place de la propriété.

Je vais vous donner un petit exemple. En système responsable, nul ne peut être chassé de l’endroit où il vit tant qu’il veut y vivre et qu’il ne menace pas son voisinage ou l’intérêt général, tout comme aujourd’hui d’ailleurs. Donc, il peut très bien laisser se détériorer son habitation, même la laisser se délabrer complètement, parce que l’habitation est attachée à son corps, donc, à sa propriété. Mais cela implique aussi qu’il ne peut pas avoir deux habitation pour lui seul !

Par contre, s’il veut changer de domicile, alors là, il devra avant cela remettre l’endroit dans le même état qu’il l’a trouvé en arrivant et même y apporter un petit plus en partant. Mais tant qu’il reste dans le même endroit, il n’est pas tenu de son bon entretien, seulement pour en partir.... Sauf en cas de décès, mais cela veut bien dire que c’était sa dernière demeure !

On peut résumer le principe à ces aphorismes

L’intérêt général est la somme des utilités particulières à l’accomplissement de la volonté générale, définit par la somme des besoins et aspirations de chacun, dans la limite des contraintes jugées supérieures que sont les droits/devoirs intergénérationnels et le respect des autres formes de vies. C’est une relation complexe, j’en conviens, mais la société humaine d’aujourd’hui est complexe

Ou qui peut aussi être écrit de la façon suivante

le laisser faire économique commence là où s’arrête les nécessités du contrat social et s’arrêtent là où commence les contraintes jugées supérieures. Le laisser faire économique est la variable d’ajustement des nécessités et contraintes.

Nul ne peut exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits. Cet équilibre intérieur découle de la définition de la responsabilité.

Mais en plus, cet équilibre permet de définir la monnaie comme mesure de la valeur du temps de vie dédié à autrui ou détenu sur autrui. Là aussi, j’ai écris quelques articles précisant la pensée. Me reste à présenter le modèle...


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