Hervé Hum Hervé Hum 6 mai 2019 13:56

@Jean-Luc Picard-Bachelerie

Quand j’écris que la démocratie exige la transparence totale, sans aucun secret quelle que soit sa raison, je l’écris en l’ayant bien réfléchi, c’est à dire, devant répondre à votre remarque, qui est l’argument principal sinon le seul pour défendre l’affirmation qu’il existe une exception à la règle.

Le hic, c’est que cette même raison est celle qui motive le plus les élites actuelles à entretenir un monde en perpétuelle menace de conflit, quand il ne l’est pas.

Le capitalisme se nourrit, à donc un besoin essentiel, existentiel, fondamental, absolue, de l’état ou menace de guerre permanente, justement pour se justifier auprès de la population quand à la nécessité de chefs et exigeant la soumission du peuple.

Cela relève de la logique causale et ne peut donc pas être modifié, car la logique causale s’impose toujours dans la réalité, seul le déni permet de croire le contraire.

En réalité, c’est à dire en suivant la logique causale, la démocratie n’exige pas de secret, même et surtout face à un peuple soumis à la dictature d’une élite, elle exige au contraire la plus totale transparence, non pour l’élite dirigeante, mais pour son peuple.

De plus et ce que vous écrivez est la marque de votre propre conditionnement, les notions de démocratie et de peuples ne sont pas limités aux nations, car sinon, les nations telles qu’elles existent dans de nombreux pays n’existeraient pas. En effet, une nation comme la France est constituée de différents peuples où leur suppression (XIXème siècle) ou perpétuation (XXème) dépend uniquement de la volonté de la nation ou plutôt, de ses dirigeants et fonction de ses capacités de coercitions. L’histoire de France ou d’autres pays ne dit que cela, pourtant, la majorité des opposants au système actuel affirment le contraire. Tout simplement parce qu’ils ne raisonnement pas en suivant la logique causale, mais en suivant la logique de leur ennemies (s’ils disent blanc, il faut dire noir et s’ils se mettent à dire blanc, alors, il faut dire noir), ce qui les rend d’autant plus facilement manipulables et manipulés.

Non, un pays qui respecterait les conditions de la démocratie et donc, ne cacherait rien de ses relations avec tous ses voisins terriens, ouvrirait la voie, alors qu’en conservant le principe du secret, ils l’interdisent, car cela veut dire vivre toujours dans un monde en guerre ou menace de guerre ET S’Y SOUMETTRE. S’agissant d’une relation de causalité, elle est inviolable en elle même. D’autant que le cadre national ou impérialiste, est le cadre ultime de la notion de propriété, car au delà, c’est à dire, si on considère la planète entière, la notion de propriété n’existe plus pour l’humain (seulement vis à vis d’extraterrestres !), seule reste la notion de responsabilité des uns vis à vis des autres. Ici, pour comprendre, il faut penser stratification et non pas substitution.

Encore une fois, la propriété n’a de sens, de raison d’être que pour permettre le profit (ce que vendent les maîtres actuels), qui lui même ne consiste pas à posséder des richesses matérielles car cela ne vous apporte pas de réel profit, mais d’abord, pour s’approprier le temps de vie des êtres, à commencer par l’humain. Car la logique causale est implacable, c’est l’activité humaine, donc le temps de vie dédié, qui crée les richesses matérielles et les entretiennent, les répares ou les développes, pas l’inverse !

A ce sujet, la monnaie n’est pas la capacité à acheter des marchandises, mais la capacité à exploiter le temps de vie d’autrui à son profit. Posséder un palace sans serviteur n’a aucun intérêt en soi, par contre, posséder un palace et en tirer profit, est un excellent moyen qui permet de s’approprier le temps de vie d’autrui !

Tant que la base sur le fait que le seul moyen de s’approprier la vie d’autrui, de l’exploiter est de s’accaparer l’espace-temps commun pour mettre le prolétaire en perpétuelle dette et le propriétaire en perpétuelle créance, rien ne peut changer.

L’escroquerie intellectuelle, une des plus tenace, consistant à faire croire aux gens que s’il n’y a plus de propriété, ils seront expulsés ou perdront un espace de liberté propre. C’est vrai si rien ne se substitut à la propriété au 1er degré et qu’on prétend la supprimer, alors que c’est impossible physiquement. On peut uniquement décaler un principe, c’est à dire, le faire changer de degré. Il n’y a de véritable propriété que de soi même, de son temps de vie, mais pas sur l’espace-temps commun, car cela signifie la mise en esclavage.

Au fait, la dictature du prolétariat est sans doute une belle expression, mais c’est du pur sophisme, car il ne peut pas exister de dictature du prolétariat, sauf en système capitaliste et lui seul !

Je vous laisse y réfléchir et si vous ne voyez pas, je vous expliquerai pourquoi !


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