Christian Labrune Christian Labrune 8 mai 2019 13:21

@velosolex

Il ne faut pas non plus se contenter de ce que nos yeux peuvent voir. La vie, ce n’est pas seulement les éléphants d’Afrique, les rhinocéros, les singes, tous animaux dont les espaces se vie se réduisent à cause de l’exploitation des forêts, et sans que nous l’ayons délibérément voulu.
Vous oubliez des créatures plus discrètes et que l’homme, de la manière la plus barbare, s’est efforcé de faire disparaître radicalement.
Je pense à Yersinia pestis, cette charmante bactérie qui avait connu une si formidable expansion au milieu du XIVe siècle. Ce fut son âge d’or, mais elle n’a plus droit de cité nulle part, désormais, et c’est scandaleux.
On a presque réussi à faire disparaître de la même façon le tréponème pâle, glorieux responsable de cette syphilis qui avait enchanté la plupart de nos plus grands artistes au XIXe siècle. 
Fort heureusement, le virus du Sida résiste encore très bien à cette entreprise de destruction, et le bacille de Koch tâche de survivre dans les milieux les plus déshérités. C’est bien.

Ces derniers temps, grâce à de courageux écologistes soucieux d’assurer la vie et la reproduction de nos petits amis et qui avaient pris soin de leur confier la santé de leurs enfants en refusant toute vaccination, la rougeole, grâce à son héroïque résistance, réapparaît un peu partout et recommence à tuer. C’est très encourageant : la nature reprend enfin ses droits. Il reste que de la disparition peut-être définitive de la peste et de la vérole, je ne me consolerai probablement jamais.


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