Francis, agnotologue JL 14 mai 2007 11:24

A Lampion, je ne sais pas répondre à votre question, désolé. En revanche je peux préciser ma pensée exprimée dans cet article.

Selon moi, le Libéralisme c’est en gros, pour simplifier à l’extrême : « tout ce qui n’est pas interdit est autorisé ». Cela marche pour le libéralisme moral, parce que la morale s’impose aux individus, mais pas pour le libéralisme économique, parce que l’économie est amorale, et nombre d’entrepreneurs (1) ont une fâcheuse tendance à préférer la règle à la loi (2).

L’un des avatars le plus redoutable du libéralisme économique est le capitalisme financier. Frédéric Lordon écrivait dans « Le Monde diplomatique » :

« Tous calculs faits, il est apparu que dans le cas des Etats-Unis, paradis de la finance s’il en est, les prélèvements de dividendes et de rachats d’actions sont devenus supérieurs aux injections de capitaux frais, de sorte que la contribution nette des marchés d’actions au financement des entreprises est maintenant... négative ! »"

http://www.monde-diplomatique....

Oui, Arlette Laguiller a raison : il faut taxer les profits scandaleux, et si les investisseurs-prédateurs se détournent de la France, eh bien, tant mieux. Pour ceux qui douteraient encore de la dangerosité du capitalisme financier, lire : Les nouveaux “visages“ du capitalisme :

http://carnetsdenuit.typepad.c...

(1) « le mot entrepreneur vient de ’entreprise’ utilisé au XIII e siècle pour désigner des activités guerrières dans un but de faire des prisonniers et d’obtenir des rançons ». (« Portrait de l’homme d’affaires en prédateur » éd. La découverte, M. Villette et C. Vuillermot).

(2) « Le contraire de la Loi ce n’est pas l’absence de lois, c’est la règle : on peut transgresser la loi, pas la règle ». (Baudrillard : « De la séduction »). En l’occurrence ici, la règle c’est ce que l’on désigne par la « loi du marché ».


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