njama njama 25 mai 2019 10:20

IMPORTANT DOCUMENT réalisé par l’historienne Annie Lacroix-Riz dont voici le préambule :
L’académisme contre l’Histoire ou « D’éminents historiens européens [n’ont] pas le droit de falsifier l’histoire de l’UE au nom d’une idéologie »

« Les préparatifs des élections européennes donnent couramment lieu à un torrent d’interventions de personnalités, historiens en tête, en faveur de l’Union européenne et contre toute critique. En mars-avril 2019, le flot d’indignation s’est concentré sur l’ouvrage de Philippe de Villiers, J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu, présenté en modèle des « contrevérités » et du « complotisme » anti-européens. Il n’était pas question, peu avant une nouvelle échéance électorale « européenne », de laisser sans châtiment ce qui a été tenu pour un assaut périlleux contre l’Union européenne et l’atlantisme. Du service public audiovisuel à la presse écrite, un déluge s’est déversé, consultation des « historiens de référence » à l’appui. Ainsi, et entre autres, Le Monde, le 14 mars , France Culture, le 20 mars , Le Monde, le 27 mars , ont-ils mis solennellement en garde leurs lecteurs contre le « tissu de faux-semblants » dont cet « europhobe convaincu » se serait rendu coupable « sur les origines de la construction européenne ». La dernière « tribune » susmentionnée, signée par « d’éminents historiens européens », a inspiré divers journalistes, telle Anne-Sophie Mercier, qui en a fait un « copié-collé » rageur dans Le Canard enchaîné du 3 avril . Elle n’épuise pas la liste des appels académiques à gommer l’histoire vraie de la construction européenne (ou américano-européenne) d’après 1945, qui se sont poursuivis sur le même mode, notamment, dans Le Monde le 17 avril , par deux des signataires du 27 mars, Robert Frank et Gérard Bossuat, et le 19 avril, par une nouvelle équipe internationale, à l’initiative de deux universitaires de Lille, Stéphane Michonneau et Thomas Serrier .

La « tribune » du 27 mars est centrée sur deux thèmes décrétés « europhobes » :
1° « Les attaques approximatives et tendancieuses contre trois bâtisseurs de l’Europe » : Jean Monnet, Robert Schuman et Walter Hallstein », et, simultanément, sur l’argumentation centrale de Villiers, l’origine très américaine de l’Union européenne. J’y consacrerai l’essentiel du texte qui suit
2° L’atteinte portée par Villiers « à l’honneur des chercheurs français et européens engagés dans les études sur l’Union européenne », qui me servira de brève conclusion.

Les signataires de ces assauts déclarent combattre « les attaques approximatives et tendancieuses [menées] contre » le trio ciblé des « pères de l’Europe » à coup d’affirmations directement puisées aux fiches Wikipédia quand celles-ci (en langue française, particulièrement) servent les arguments présentés : le cas est particulièrement frappant pour Walter Hallstein. « Défendre » leur chère « Europe » assaillie sans s’astreindre à la démonstration archivistique est la méthode habituelle des « éminents historiens européens ». Assurés de trouver un accueil chaleureux dans tous les grands moyens d’information et disposant de l’énorme écho que cette bienveillance confère auprès de la population, ils s’estiment consécutivement dispensés de présenter les sources de leur philippique contre les « insinuations » et « la méthode insidieuse » de M. de Villiers. »

Le document est disponible directement ici : www.historiographie.info

ou ici https://www.observatoiredeleurope.com/attachment/1548795/

Et consultable en 6 articles ici :
https://www.les-crises.fr/europe-lacademisme-contre-lhistoire-1-6/
https://www.les-crises.fr/europe-lacademisme-contre-lhistoire-2-6/
https://www.les-crises.fr/europe-lacademisme-contre-lhistoire-3-6/
https://www.les-crises.fr/europe-lacademisme-contre-lhistoire-4-6/
https://www.les-crises.fr/europe-lacademisme-contre-lhistoire-5-6/
https://www.les-crises.fr/europe-lacademisme-contre-lhistoire-6-6/



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe