Garibaldi2 18 juin 2019 08:49

@Cyrus (TRoll de DRame)

Ce que tu n’arrives pas à intégrer c’est qu’entre 100 et 150 la progression en pourcentage est de 50% et que c’est la même chose entre 1000 et 1500.

Mais ce qu’il faut bien comprendre quand on parle de population, c’est que plus le nombre d’habitants augmente et même si le pourcentage d’IVG est stable, le nombre de ces IVG augmente. Donc si on écrit : les Françaises ont de plus en plus recours à l’IVG, c’est faux car c’est une présentation biaisée qui met en avant le nombre et non le pourcentage. Dans l’absolu, il est logique que quand la population augmente, le nombre de certains phénomènes augmente.

Prenons un exemple simplissime :

S’il y a 10 femmes et que chacune fait 1 avortement, ont a un nombre de 10 avortements et un pourcentage de 100% de femmes ayant avorté.

Si le nombre de femmes passe à 100 femmes et que 50 font un avortement, il y a 5 fois plus d’avortements mais une baisse de 50% de femmes ayant avorté.

Il faut se méfier des chiffres et prendre ceux qui sont réellement parlant, ainsi dans le tableau de l’Ined, la colonne intitulée : ’’Ration d’IVG pour 100 naissances vivantes’’ est trompeuse. Ce sera plus clair pour toi si l’on calcule un pourcentage d’IVG par rapport aux grossesses déclarées, on obtient alors les chiffres suivants

de 1990 à 2017 :

20,80 20,34 20,26 21,69 21,15 21,23 21,33 21,24 21,07 22,01 21,73 21,62 21,58 22,03



Mais cette hausse concerne le nombre de grossesses, pas le nombre de femmes. Et on ne parle que d’une plage de 17 ans.

Si on élargit la recherche et qu’on se penche sur le tableau n° 1 du document

https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/175/population_fr_2014_3_france_pdf.f r.fr.pdf

de l’INED, on se rend compte que l’on passe d’un nombre moyen de 0,66 IVG par femme en 1976 à un nombre moyen de 0,53 IVG par femme en 2011. Il y a donc bien baisse du pourcentage d’IVG entre 1976 et 2011.

Entre 0,53 et 0,66 la baisse est de 24,53%.

Depuis 1975 il y a une baisse tendancielle en pourcentage des IVG. Un rebond de quelques années ne changera pas la donne sur le fond.

Bien entendu il serait souhaitable de faire baisser fortement le nombre d’IVG, parce que les risques médicaux, même très minorés, sont toujours là, et que l’acte reste toujours un traumatisme.


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