Séraphin Lampion Séraphin Lampion 25 juin 2019 11:04

Excellent article qui rappelle à bon escient ce qu’était la réalité avant que Philippe le Bel ne construise un état alors que les princes d’Europe étaient les jouets des prêteurs sur gages, usuriers « lombards » et surtout l’ordre des Templiers, puis puissant que n’importe quel royaume et manipulateurs des papes qui étaient leur vitrine ! On assiste en effet au retour de la lettre de change.

Les Templiers exerçaient une activité économique, commerciale et financière qui finançait les frais de fonctionnement leurs activités militaires en Orient avec l’assistance des chefs de guerre chrétiens féodaux, les seigneurs, sans hésiter à s’assimiler à unebanque et pratiquer l’usure, c’est-à-dire une négociation comportant le paiement d’un intérêt, qui était pourtant interdite par l’Église aux chrétiens.

Les Templiers prêtaient de l’argent aux pèlerins, croisés, marchands, congrégations monastiques, clergé, rois, princes, etc. Le montant du remboursement était supérieur à la somme initiale, intérêt camouflé par un acte de changement de monnaie. C’était une façon courante de contourner l’interdit.

Quand Saint Loui, en arrivant à Antioche a demandé une aide financière aux Templiers, il avait écrit à son intendant en parlant des Templiers, « nous ne pouvons pas nous imaginer comment nous aurions pu subsister dans ces pays sans leur aide et leur assistance.(...) Cette somme leur doit être rendue (...). » La somme en question représentait deux mille marcs d’argent.

L’ordre du Temple a endetté les rois en proie à des difficultés financières et renfloué les caisses ou payé les rançons de rois faits prisonniers, à cherge de revanche. L’omerta aussi est une dette

L’activité financière de l’ordre prévoyait que les particuliers puissent déposer leurs biens lors d’un départ en pèlerinage vers Jérusalem, Saint-Jacques de Compostelle ou Rome. Lorsqu’un pèlerin confiait aux Templiers la somme nécessaire à son pèlerinage, le frère trésorier lui remettait une lettre sur laquelle était inscrite la somme déposée. Cette lettre manuscrite et authentifiée a pris le nom de lettre de change. Le pèlerin pouvait ainsi voyager sans argent sur lui et se trouvait plus en sécurité. Arrivé à destination, il récupérait auprès d’autres Templiers l’intégralité de son argent en monnaie locale. Les Templiers ont mis au point et institutionnalisé le service du change des monnaies pour les pèlerins.

Plus fort : Saint Louis (toujours lui), en partance pour la deuxième croisade, a décidé de laisser le trésor royal sous la garde du Temple de Paris. On imagine les ravages. Et c’est Philippe IV Le Bel qui a mis fin à cet état dans l’état, mais à quel prix !


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