Taverne Taverne 9 juillet 2019 11:18

Bonjour Sylvain,

L’argumentation d’Emmanuel Hirsch est mauvaise si on la reprend point par point :

1 - Emmanuel Hirsch ne comprend pas, lui non plus, la précipitation du CHU de Reims à vouloir laisser mourir Vincent.

« Précipitation » (terme employé dans l’article) ? Quand on examine le nombre d’années, de débats et de tergiversations de tous ordres et le tapage produit par cette affaire ? La justice traite de ce cas depuis de longues années avec laplus grande attention, l’équipe médicale aussi. Ce n’est pas là un exemple de « précipitation ».

2 - Le 29 juin 2019, évoquant la décision de la Cour de cassation de la veille, il l’a qualifiée de « décision légale d’exclure M. Vincent Lambert de notre République exemplaire ».

Ce sont là des mots bien pompeux et qui semblent bien éloignés de la réalité vécue par le malade et sa famille, ainsi que de la réalité des faits et du Droit. Je ne pense pas que la France ait à rougir de son système de santé ni de tous les efforts déployés pour ce cas dramatique. Notre République ne s’est pas montrée dépourvue d’âme. En attendant la « République exemplaire », voyez du côté des Etats-Unis, par exemple, où les gens qui ne peuvent se payer des soins coûteux doivent se résoudre à mourir...

3 - « M. Vincent Lambert témoigne, résolu à vivre dans le confinement d’une chambre d’hôpital, d’un non abandon, d’un non renoncement à son existence. ».

Non, il ne témoigne pas , le pauvre gars, il n’est pas utile de parler à sa place.

4 - Par cet « acte de résistance », Vincent nous enseigne « à sa façon, dans son étrange présence, celle d’un frère en humanité, une leçon de dignité, une sagesse et peut-être l’idée d’une forme inédite, voire paradoxale de résistance éthique ».

Encore du bla bla pompeux. Si Monsieur Hirsh ressent un besoin de faire de la résistance, qu’il s’exprime lui-même comme il l’entend, sans prêter cette intention à Vincent Lambert, et sans remettre en question la justice de notre république.

5 - Emmanuel Hirsch craint une évolution de l’application des lois de bioéthique (...).

C’est de l’ordre du ressenti. Il a ses propres craintes, subjectives, doivent-elles servir de base à une décision juridique contraire ou à un changement de la loi ?


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