Et hop ! Et hop ! 6 juillet 2019 11:01

@sls0 : Ceux qui pratiquaient la culture sur brulis ne sont pas des migrants, ce sont des nomades, ils ne quittent par leur pays, leur peuple.

Les nomades reviennent chaque années à leur point de départ, ils ne partent pas en abandonnant leur peuple et leur parenté.

Les peuples antiques et primitifs sont profondément xénophobes. D’une part ils considèrent un étranger comme quelqu’un qui est capable de tout parce qu’on n’a pas prise sur lui, on ne peut pas avoir confiance en lui, rien ne garantit sa parole, il est dangereux, donc c’est un ennemi, il faut le tuer ou le repousser.
C’est pour ça que le commerce entre étranger n’a pu s’établir d’abord que dans des lieux sacrés, dans des sanctuaires, et par des routes considérées comme sacrées, mises sous la protection d’une divinité tutélaire qui garantissait les paroles et les échanges. Deuxième raison, les mariages étaient des alliances, et ils ne pouvaient se faire qu’à l’intérieur de l’ethnie, avec un membre d’un lignage proche, qui par cette alliance renouait une parenté plus proche, ce qui recréait une obligation de solidarité entre deux branches qui tendaient à devenir étrangères. Un étranger n’apporte aucune famille, aucune parenté, aucune solidarité, c’est une non valeur du point de vue de l’échange matrimonial et de l’alliance, il n’apporte aucune garantie. Un individu n’existait que comme membre d’un groupe. Lorsque deux peuples étrangers passaient un traité d’alliance, alors l’alliance devenait aussi matrimoniale pour qu’un lien de parenté soit créé et qu’une solidarité se crée, leurs princes échangeaient des épouses, puis certains nobles.
Il pouvait bien sûr y avoir de l’hospitalité envers des familles ou des petits groupes de familles étrangères nomades qui venaient pour pratiquer un art particulier, comme autrefois les Romanichels pour la vannerie et le rempaillage de chaises. C’est comme ça que des techniques comme la verrerie se sont diffusées, il y avait des familles de verriers qui obtenaient du chef coutumier l’autorisation d’installer une verrerie dans un lieu propice (avec du bois et du bon sable), puis qui repartaient au bout de quelques années. 


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