simir simir 20 juillet 2019 13:26

@Séraphin Lampion
Non Staline n’a pas imposé la langue russe à toutes les républiques ;
Selon les travaux d’Andrea Khylya Hemour : Politique linguistique en URSS 1917-1991 -, celle-ci nous dit page 15 que :« l’URSS était un état exceptionnellement multilingue.
En 1917 une grande partie de la population était analphabète et comme  il existe un grand nombre de langues et de cultures complètement différentes, il est impossible de réaliser une campagne d’alphabétisation monolingue. (p20)

Lenine associait l’idée de progrès au plurilinguisme (p31) il prônait un large programme du « développement de la langue et de la littérature des nations réprimées auparavant »
Il voyaiy dans les langues nationales un moyen puissant pour atteindre les peuples et faire passer le message.
Un rapport du 11eme congrès du PCUS mentionne en 1933 que la production de livres en ukrainien est la plus importante de toutes alors que c’était considéré comme une langue arrièrée sous les tsars.
Idem pour le bielorusse :le biélorusse est choisi comme la langue majoritairepour les relations entre les institutions et organisations étatiques, professionnelles et sociales » (Constitution, 1927, art.21 et 22, in Congrès des Soviets dans les documents (1917-1937),(p40)
Dans les années 1920, par exemple, les premières écoles en langue kirghize sont ouvertes, et en 1923, il y a déjà 251 écoles kirghizes parmi 327 écoles au total dans la région. De même, les premiers manuels scolaires ainsi que le premier journal kirghize Erkin too ( »Les montagnes libres") apparaissent en 1924.(p40)
Dans un souci d’unité du pays Staline a ensuite essayé de russifier toutes les langues.
Pourtant, selon certains chercheurs, les premières décennies de la politique stalinienne ne parviennent pas à enrayer le processus mis en place à l’époque précédente. Au contraire, la période avant la Deuxième Guerre Mondiale peut être considérée comme la meilleure pour les langues nationales. C’est pendant ce temps-là que les langues non-russes prospèrent dans l’éducation comme langues d’enseignement ainsi que dans les publications de manuels, de journaux, de la littérature, etc. Par exemple, dans les années 1934-1940, 64 nationalités ont leurs écoles avec leur LM comme langue d’enseignement70 (Grenoble, 2003 :60).


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