simir simir 20 juillet 2019 13:27

@simir
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D’ailleurs, dans chaque république, il existe des écoles pour les minorités où l’enseignement est conduit dans leur LM. Ainsi, en 1938, 22 langues d’enseignement sont utilisées en Ouzbékistan, 17 en Ukraine et 20 en Daghestan (voir Crisp, 1989 :39 ; Kirkwood, 1991 :62 ; Kreindler, 1982a :10). Même dans les années d’après guerre (1945-1950), le droit d’utiliser la LM ainsi que d’être scolarisé en cette langue est toujours en vigueur. Comme le souligne Kreindler (1982a :12), « aussi longtemps que la nationalité soviétique se base sur le concept « nationaliste en forme, socialiste en contenu », le rôle des langues non-russes reste « assurée théoriquement ». Malgré la glorification personnelle du « grand peuple russe » et la rupture évidente avec la politique léniniste, Staline ne propose aucune théorie qui justifie le changement de statut pour la langue russe. De même, aucune loi n’est promulguée à ce sujet. Au moment de la mort de Staline, la plupart des nations et des groupes ethniques possèdent toujours leurs écoles en LM. Jusqu’en 1957(p49)

C’est Kroutchev le bandit qui a tout fait pour l’abandon des différentes langues au profit du russe.
Brejnev lui défendit la promotion du russe au motif qu’un processus ethnodémographique « indésirable » menace de réduire la population russe à moins de 50% de la population totale de l’URSS, ce qui signifierait que les Russes deviendraient une minorité en Union Soviétique (p62)
La conclusion:les peuples allogènes ont toujours eu une grande aspiration à apprendre le russe et que leur « rattachement » à l’Empire russe a été un « facteur de progrès »
L’ukrainien Gogol écrivait en russede même que le poète ukrainien Chevtchenko (c’était sous le tsarisme)
Donc c’est un peu plus compliqué que de remettre tout sur le dos de Staline mais il l’a tellement large.


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