Francis, agnotologue JL 31 juillet 2019 08:28

Lordon peut bien gloser sur le sens du mot illibéralisme, au bout du compte je crois que c’est Todd qui a bien vu, en le lisant sous le prisme du fascisme : illibéral dans la bouche de Macron et consort, ça désigne tous les gouvernements qui ont un programme, une « prétention » dirigiste en matière économique, càd les dirigistes, les constructivistes comme les appelait Hayek.

 

 Mais c’est pourtant une autre forme de constructivisme, l’ordolibéralisme allemand qui a mis l’Europe dans cet état.

 

« Ce qui s’oppose à la loi ce n’est pas l’absence de loi, c’est la règle. » disait Baudrillard.

 

Pour Hayek, entrer dans un jeu (des règles) c’est accepter un Contrat. Le libéralisme (liber : hors la loi) réfute la loi, ne connait que des contrats. Le contrat n°1 de l’entreprise libérale avec les consommateurs, c’est le prix de l’objet. Le contrat avec les concurrents c’est le marché.

 

Pour les libéraux, l’État doit donc impérativement être dépossédé de toute possibilité de contrôle des prix. Mais le néolibéralisme a abouti à conférer à des instances supranationales cet interventionnisme que Hayek déniait à l’État. Ces instances vont même jusqu’à prévoir des tribunaux privés capables de condamner des États au nom d’intérêts particuliers. Un comble !

 

L’anti-illibéralisme macronien est une chimère anti-démocratique qui nous ruine.

 


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