jjwaDal jjwaDal 30 juillet 2019 12:05

Si on peut convenir que le libéralisme (au coeur) est la doctrine qui promeut la réglementation de l’expression des devoirs publics au profit de la dérégulation des devoirs privés (chacun fait ce qu’il veut), alors l’illibéralisme en serait le pôle opposé, à savoir redonner à l’Etat son pouvoir de définir les biens, droits et devoirs communs (pour le bien collectif) et la réglementation des droits privés.
On voit qu’il n’en est rien aux USA comme au Brésil, que vous citez.
Cette querelle sur les mots me fait penser à l’acharnement à appeler « gauche » pendant des décennies , ce qui était manifestement de droite (Lordon dirait « ne confondons pas le mot et la chose »).
L’utilisation du mot « Capitalisme » nous fait retomber dans les mêmes ornières. Celui des années 1920/1930 était substantiellement différent de celui des années 1945/1975, lui même bien différent de la mouture actuelle (qui survalorise à outrance les détenteurs de capitaux au détriment des acteurs, ceux ayant les idées ou les compétences pour transformer une masse de « pécul » en biens et services).
On sait ce que donne pour un individu, l’absence de toutes contentions des pulsions. Plutôt 30 ans de prison que la béatitude. Il en est inévitablement de même pour un mode de fonctionnement économique et social où on laisse la « bride au vent » aux initiatives individuelles.
On sait ce que donne pour un individu la contention sans faille de toutes les pulsions. Plutôt 30 ans d’analyse que la paix intérieure. De même pour les sociétés.
C’est bien de la délicate balance entre les droits et devoirs individuels face aux droits et devoirs collectifs, dont il doit être question.
Hors nous sommes dans un monde, hors équilibre, insoutenable dans la durée et tout sauf capable d’un développement durable..
Pour parodier une phrase fétiche de Lordon « Oh, il y aurait beaucoup à dire... ».


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