velosolex velosolex 10 août 2019 00:16

@nono le simplet
Sauf qu’on les entendait pas à la radio française. Encore moins à la télé. Juste des traductions « Yé Yé » de Bob Dylan..Les « charlots » c’étaient nos Beatles. A moins que ce soit les compagnons de la chanson qu’avaient repeint le yellow submarine en sous marin vert en prenant des airs de boys scout….
Les disques, c’était un trésor. Je regrette pas trop les vinyls, mis à part les pochettes, mais j’en ai tellement qui grésillaient et étaient rayés, que j’ai accueilli plus tard le CD comme un miracle
Le monde était finalement assez clair : Y avait les « bourgeois », et nous, chevelus, qu’attendions la révolution. A force d’attendre on prenait la route. Encore beaucoup de romance et de poésie. Il me semble qu’il y avait de la ferveur et beaucoup moins de cynisme.
Pour les trente glorieuses, on savait pas encore qu’on était à la fin, et même qu’elles étaient partis en 45, avaient enjambé la guerre d’Algérie, et que les trente piteuses allaient bientôt suivre. C’est vrai y avait du taf à l’usine si t’avais une mob pour te déplacer. Y avait encore dans chaque village des commerces en tous genres, un marchand de cycles sur la place devant lequel les gamins bavaient, un charcutier, avec sa femme à la caisse, sinon comment qu’on aurait préparé notre casse croute au paté de campagne pour la pause à midi.
On discutait de 68 qu’on vivait alors comme un échec, une révolution avortée, avec le retour du général.

Peut être qu’en 70, on va mettre le monde en orbitre, non ?


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