Fergus Fergus 14 août 2019 10:01

Petite digression sur le thème de la compétition  :

Nombreux sont, sur ce site, les intervenants qui, en différentes occasions, ont dénoncé l’esprit de compétition, certains allant jusqu’à prétendre qu’il n’est pas inhérent à l’Homme.

L’histoire du Paris-Brest-Paris démontre qu’au contraire, cet esprit  observable dans les comportements des enfants dès la maternelle  est bel et bien constitutif, à des degrés divers, du comportement humain.

Depuis les années 80, le nombre des participants au PBP audax, dénué de tout aspect de compétition, n’a cessé de décroître. Dans le même temps, le nombre des participants au PBP randonneur n’a cessé de grimper. Résultat : 88 partants en 2016 pour la formule audax contre 5870 partants en 2015 pour la formule randonneurs. 

Les raisons de cette désaffection de l’audax résident à l’évidence dans son manque d’attractivité, précisément parce qu’il n’y a pas dautre challenge que parcourir ensemble la distance. Et donc la parcourir en peloton, les plus puissants rongeant leur frein pour adapter le rythme aux moins performants tandis que ces derniers peinent à suivre ce rythme. Au final : une formule frustrante condamnée à disparaître.

Dans la formule randonneur, il y a un chronométrage individuel. Certes, le PBP n’est pas une course, et aucun podium n’est prévu à l’arrivée pour saluer la perfomance des meilleurs. Mais il s’agit bien d’un challenge lié à la performance, chacun espérant réaliser un meilleur chrono ou un meilleur classement que la fois précédente. Sans compter les mini-défis qu’au coeur de l’épreuve se lancent des groupes d’amis ou des adhérents d’un club de cyclotourisme. Bref, il y a là un esprit de compétition, même s’il est drastiquement tempéré par les consignes de bonne conduite répétées à chque édition par les organisateurs.

Telle est du moins ma vision du sujet. Mais peut-être ne la partagez-vous pas...


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