Jean Dugenêt Jean Dugenêt 12 septembre 2019 10:55

@eau-pression

Je me permets d’intervenir dans votre discussion seulement en faisant deux remarques qui ne concernent pas directement le fond de votre problème.

« Les mots sont connotés, qu’on le veuille ou non. »

C’est exact les mots sont connotés. Mais les connotations viennent le plus souvent de consonances ou tout simplement de l’étymologie, de la racine. La première connotation de « libéralisme » vient de « liberté » alors que le libéralisme n’est que la liberté d’exploiter ce qui implique de s’attaquer aux libertés des exploités. Les défenseurs du libéralisme veulent être libre d’avoir des esclaves qui n’auront aucune liberté.
« libéralisme » ne connote donc pas « loi de la jungle ». Il s’agit là d’un sens attribué, à tort ou à raison (je vous laisse en discuter), par ceux qui sont déjà sensibilisé à la question.

« L’important est de sortir de l’amalgame loi=contrainte, car pas de loi=encore plus de contraintes. »
Cela mérite discussions ou explications. Il y a de mon point de vue deux manières d’installer l’arbitraire et/ou la dictature soit en supprimant l’état soit en faisant un état fort au service d’une idéologie.
Je suis donc partisan d’un état fort démocratique c’est à dire d’un état qui se donne les moyens de se référer autant que possible au peuple pour prendre les décisions avant de les faire appliquer.
Il n’est pas besoin que j’explique beaucoup en quoi les états forts au service d’une idéologie, d’un homme... sont des dictatures (nazisme, fascisme, stalinisme...).
Les exemples du règne de l’arbitraire avec des états faibles sont plus rares. Il me semble que le meilleur exemple est le « western ». Cette période ou l’Amérique s’étendait à grande vitesse vers l’ouest sans qu’un état s’installe au fur et à mesure sur les nouveaux territoires conquis. Cela est illustré par une quantité de films de western où on voit des rapports de force s’établir sans loi, avec des bandes armées, et où se sont les plus forts qui finissent par gagner. Les plus forts sont alors sont qui ont les moyens de se payer les plus puissantes bandes armées. Je suis donc d’accord pour dire « pas de loi = contrainte » mais on a aussi souvent « loi=contrainte ». Les grosses dictatures ont des lois. C’était le rôle du juriste Walter Hallstein, sous Hitler, de formuler des lois adaptées au nazisme avant de chercher plus tard, au service des américains, des lois pour la dictature européiste.


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