Pascal L 10 septembre 2019 15:21

@Spartacus
La corruption existe depuis toujours au Brésil et tous les régimes en ont profité. Déjà, il est rare que l’homme de la rue puisse résister à la tentation d’un petit bénéfice pas très légal, alors à un haut niveau... Les Brésiliens sont très pragmatiques.
A l’époque où j’étais à Rio dans les années 90, on nommait le quartier constitué par trois tours dont celle de Petrobras en face de la cathédrale le « triangle des Bermudes » à cause de l’argent qui disparaissait. Le siège de la police militaire est juste à côté, mais ça tombe bien parce que j’ai lu dans le journal « o Globo », l’organe de propagande du pouvoir de droite de l’époque que la police militaire était corrompue à 85%. Pas étonnant, car avec leur salaire, les policiers militaires ne peuvent habiter que dans les favélas et sont donc sous le contrôle de la mafia. La corruption, je l’ai vue partout dans les affaires, que ce soit pour obtenir un logement ou une ligne téléphonique ou dans le cadre d’un contrat signé par l’Etat et personne ne s’en cache. Evidemment, il y a des risques. Dans mon quartier très huppé d’Ipanema, les assassinats étaient assez courants, mais c’étaient plutôt des intermédiaires (avocats d’affaires, chefs d’entreprises...). Les plus riches sont protégés avec les accords qu’ils passent avec la favéla d’à côté pour leur protection. Le Brésil c’est l’inverse des ch’tis : c’est le bonheur quand on y va et c’est encore plus le bonheur quand on rentre.


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