Francis, agnotologue JL 3 octobre 2019 09:29

Postman définit la Technopoly comme une société qui « ne dispose plus d’aucun moyen de défense contre l’excès d’information  »

 

 Alain Damasio ( La zone du dehors, Les Furtifs) : « La gouvernementalité algorithmique (qui) n’est pas tout à fait un pouvoir politique mais plutôt un système immunitaire développé par le capitalisme pour lutter contre tout ce pourrait le mettre en crise. Les êtres humains ne sont capables de se rebeller que s’ils demeurent des sujets à part entière. Or la technologie vient les saisir à un niveau infra-subjectif, au stade pulsionnel, et leur donne ce qu’ils veulent tout de suite. »

 
 Antoinette Rouvray
(La Gouvernementalité numérique) : « Face à la technologie il ne faudrait pas employer le mot de « résistance ». On peut devenir résistant face à un oppresseur, à une dictature, à un parti totalitaire. Mais à l’époque de la Gouvernementalité numérique, cela n’a pas vraiment de sens, j’aime mieux parler de « récalcitrance ». Qu’est-il en train d’arriver ? Nous sommes en train de renoncer à gouverner le monde, (et) d’être tentés d’abandonner cette tâche aux machines. Récalcitrer, ce serait avoir envie de nous gouverner à nouveau, nous-mêmes et le monde. »
 
Entretien à lire dans Philosophie Magazine d’octobre 2019 : « Passer entre les mailles »

 

 

« Ne pas laisser le capital régner, voilà ce qu’est être de gauche. » Frédéric Lordon


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