Jean-Pascal SCHAEFER Jean-Pascal SCHAEFER 28 octobre 2019 11:39

@Spartacus
Dans vos propres profils sur Agoravox, vous définissez vos propos comme « des arguments et des faits. »
Vous écrivez également que vous dénoncez « de manière musclée mais polie ».
Sur ces bases-là, nous pouvons échanger.

Il me semble en revanche que vous admettrez que des appellations de type « gauchiste », « écolo-fasciste », « porteur d’idées à la con », « totalitariste », « bobo fonctionnaire », « subventionné qui vit de la gamelle de l’état », « intello gaucho », « directiviste », « fonctionnaire à tendance marxiste », ne sont ni factuelles, ni argumentées, ni polies.

J’imagine que certains qui lisent vos messages, à la suite de cela, considèrent effectivement qu’il peuvent se dispenser de vous envoyer un commentaire contradictoire.

Je ne cherche d’ailleurs pas à contredire, mais à argumenter.

Voici donc quelques éléments par rapport à vos différents points.

1. Vous soulignez à juste titre que la question n’est pas celle de l’enrichissement de
l’Etat mais celle des consommateurs (je dirais des citoyens). Ayant tout simplement fait le constat que l’Europe et les collectivités locales n’ont pas les moyens de faire avancer le sujet des économies d’énergie dans le bâtiment, c’est malheureusement à l’Etat de faire avancer la question de l’éco-PTZ en prolongeant sa durée. Je précise que cela ne lui coûterait rien, et donc rien au contribuable. Vous avez dû noter qu’à la fin de l’article, je propose d’ailleurs une action individuelle, car on peut aussi se dispenser de l’Etat et de l’éco-PTZ dans les conditions actuelles.
Enfin, le titre de l’article est bien « comment enrichir la communauté nationale », il ne s’agit pas de l’Etat.

2. Il me semble que les individus payent pour leur énergie, et de manière récurrente. Il s’agit donc, non pas de s’endetter pour le plaisir, mais de prendre un crédit dont le montant reste inférieur ou égal au montant de ce que l’on paye déjà pour son énergie. Sachant que le prix des énergies est plutôt sur une trajectoire d’augmentation (voir ici), substituer à une dépense qui augmente une dépense fixe plus faible apparaît raisonnable. Certes, on s’endette, mais ce n’est pas pour consommer, c’est pour investir, voire pour s’assurer contre un risque avéré. J’ajoute qu’en isolant en passif, cela permet de se dispenser de chaudière, car très peu d’énergie est requise dans un tel habitat.

3. La question suivante est « comment peut-on faire agir les individus dans un monde contraint ? ». Dans la mesure où l’on admet qu’il y a un problème énergétique et climatique (et je peux tout à fait admettre qu’on le conteste, pour peu que cela s’appuie sur des arguments scientifiques), il faut bien faire quelque chose. Le bonus-malus n’est pas la panacée, mais c’est une solution moins douloureuse que l’obligation réglementaire. Et c’est plus efficace qu’une simple incitation.

4. Il n’est en aucun cas question d’appauvrir la société civile, bien au contraire. Si vous isolez votre maison en passif, vous vous enrichissez, car vous allez diminuer vos charges de façon pérenne. Enfin, le dernier chapitre « et nous, on commence aujourd’hui ? » précise bien les actions que nous pouvons engager nous-mêmes. Nul totalitarisme là-dedans. J’ajoute que ce système fonctionne sans la moindre subvention, car j’explique que dans le contexte actuel, l’éco-PTZ n’en requiert aucune.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe