Rantanplan Columbo 23 octobre 2019 12:13

@nono le simplet

Dans la constitution américaine, le premier amendement garantit la non-ingérence de l’état dans les religions et la liberté de culte, mais les références à dieu sont omniprésentes dans la vie publique aux États-Unis. I serait question d’une laïcité « aconfessionnelle » (c’est-à-dire sans référence à une religion particulière favorisée au détriment des autres), contrairement à la situation française d’une laïcité areligieuse qui laisse la possibilité d’être athée, chose impensable aux Etats-Unis.

Si le président prête serment sur la bible depuis George Washington, les autres renvois à dieu datent de la guerre froide, où il s’agissait de montrer son opposition à l’Union Soviétique athée. La référence «  One Nation under God » a été ajoutée au serment d’allégeance en 1954 ; la devise « In God We Trust » («  En Dieu nous croyons ») qui figure sur la monnaie, date, elle, de 1956 ; de même que le Jour National de prière, créé la même année : le premier jeudi de mai, les Américains sont invités à prier la divinité qui leur convient. La neutralité américaine a pour motivation la tolérance vis-à-vis de toutes les confessions qui était de règle quand les sectes proscrites en Europe sont venues s’installer afin de pouvoir se livrer à leurs cultes pourchassés dans leurs pays d’origine.

Les spécialistes parlent d’une « religion civile » constituant un socle « spirituel » national assurant la synthèse entre « esprit de religion » et « esprit de laïcité ».


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