Jonas Jonas 26 octobre 2019 14:12

@Fifi Brind_acier « Quant à la misogynie, que dire de la religion catholique ! Balayez un peu devant votre porte »

Vision réductrice de l’influence du Christianisme sur la condition féminine qui occulte que Marie, mère de Jésus, est une sainte vénérée par l’Église, et que dans la Bible, les femmes sont les premiers témoins de la Résurrection du Christ.
Le Christianisme a apporté une avancée majeure, celle de la place de la femme dans la société, en abolissant la polygamie, en la rendant l’égale de l’homme, par l’union sacrée, l’institutionnalisation du mariage entre UN homme et UNE femme, et l’abolition du statut de soumission de la femme du droit romain après la chute de l’empire (Vème siècle).

On néglige trop souvent l’apport des femmes au développement du Christianisme.

La grande majorité des édifices religieux chrétiens, cathédrales, (cathédrale Sainte-Cécile d’Albi), basiliques, églises, glorifient la femme, (Notre-Dame et les Saintes), visitez les chapelles, une quantité innombrables rendent hommages à des religieuses.(Clotilde, Geneviève, Agnès, Lucie, Marthe, Sophie, la Sainte Vierge,etc...)

Le Royaume de France doit quasiment sa naissance à des femmes, Clotilde, qui aura une grande influence sur la conversion de Clovis au Christianisme (lire les chroniqueurs de l’époque, Grégoire de Tours entre autres), et en fera son premier souverain, sous la bannière chrétienne, et Sainte Geneviève, premier maire de Paris au Vème siècle, qui influencera l’Église pour soutenir Clovis.

Le Royaume de Russie doit sa naissance en grande partie à Olga de Kiev, qui développera le christianisme (première chrétienne baptisée du Royaume) par la demande auprès du Pape de missionnaires, pour évangéliser le pays, début de la naissance du Christianisme en Ukraine et en Russie.

Cette émancipation chrétienne offre la possibilité aux femmes de montrer leurs talents dans tous les domaines.

De grandes abbayes seront dirigées par des femmes, comme celle de Fontevraud.

Le plus ancien traité d’éducation pour enfants connu dans le Royaume de France a été rédigé par une femme, Dhuoda, au IX Siècle (841-843), « Manuel pour mon fils », un traité écrit en latin pour éduquer l’enfant, l’aider à se construire spirituellement par le message du Christ, et à acquérir une personnalité propre, ce qui donne déjà un aperçu de la place de la femme à cette époque.
Au moyen-âge, on trouve un grand nombre de femmes copistes (recopie de manuscrits et de missives, on relève beaucoup de colophons féminins), et elles pratiquaient la poésie, la médecine, la philosophie, la littérature, la rhétorique, comme Christine de Pisan.
http://lang-litt-liv.over-blog.com/article-christine-de-pizan-ecrivain-ne-en-italie-et-de-langue-fran-aise—42211097.html

Les femmes disposent du droit de vote dans les assemblées, dans les actes notariés du Moyen-âge, les femmes sont propriétaires, signent des contrats sans nécessité d’une autorité masculine, possèdent et maintiennent des commerces et travaillent (médecin, apothicaire, teinturière, maîtresse d’école, copiste, miniaturiste,...)
On retrouve même des femmes seigneur de domaine !

Des femmes auront une grande puissance ou régneront sur le royaume de France, comme Aliénor d’Aquitaine, Blanche de Castille, Anne de Bretagne, Marie de Médicis ou Catherine de Médicis, ou auront une grande influence, comme Jeanne d’Arc, qui dirigera l’armée française contre les anglais et rétablira le roi de France Charles VII sur son trône, ou encore Catherine de Sienne, docteur de l’Église catholique, qui influencera grandement les décisions du Pape.
De même dans toute l’Europe chrétienne, on peut citer Elisabeth 1er, qui dirige l’Angleterre au XVIème siècle et fonde l’Empire britannique durant ses plus de 40 années de règne, Marie-Thèrese d’Autriche archiduchesse d’Autriche, reine de Hongrie, de Bohème et de Croatie, l’impératrice Catherine II de Russie, qui avaient toutes les pleins pouvoirs.


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