Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 1er novembre 2019 21:23

Il y a plusieurs questions derrière le souci démocratique et sa pseudo-solution du tirage au sort.

Dans un premier temps, une connaissance scientifique ne peut pas par essence être de nature démocratique. Ce ne sont pas des opinions, ce sont des faits étayés par des hypothèses, des modèles, des vérifications, etc.

L’existence ou non du réchauffement climatique n’est pas un débat d’opinions, mais des scientifiques qui se servent de modèles pour étayer leurs hypothèses et leurs conclusions.

Il faut vérifier que ces scientifiques sont indépendants, honnêtes, transparents, et s’il y a débat que chaque option est écoutée de la même façon et a la même crédibilité. Lorsqu’il y a consensus, cela ne veut pas dire que cela soit vrai absolument, mais que tant que rien ne vient prouver le contraire, nous pouvons estimer que c’est valable.

À partir de ces constatations, ce qui est politique, ce sont les conséquences que l’on fait découler d’un fait.

Il est fort probable que le réchauffement climatique soit réel, et s’affirme de plus en plus dans les temps à venir, avec des conséquences catastrophique pour de plus en plus de monde.

Ce qui reste politique, ce sont les mesures face à cela.

Les grandes perturbations peuvent être clairement liées au système économique basé sur le profit infini et sa nécessité de croissance sans fin, quelque soient les conséquences. Une action politique peut être alors de mettre fin au système engendrant cette situation, le système capitaliste lui-même.

Les gouvernants eux-mêmes capitalistes ne peuvent bien entendu prendre cette voie. Ils mettent donc en place des réformes qui leur permettent à la fois de faire semblant de réduire les émissions, de rester en place, de continuer à gérer des profits, sur le dos des citoyens.

La supercherie du « zéro émission carbone » est à ce niveau, puisque dans la réalité, cela éloigne la production de carbone des grands villes internationales et capitalistes, mais ne change en rien la réalité de la production. Comme les « éco-quartiers » qui remplacent des friches habitées de faune et de flore diverse en cubes de béton soi-disant « zéro-émission ».

Il est regrettable que certains parmi ceux qui contestent ces politiques nient le problème d’origine, par la perte de temps, d’énergie, le manque de crédibilité et finalement risquent d’échouer dans leur critique du système par aveuglement.

Et pour cela, il remplacent leur connaissance scientifique par une opinion sur une manipulation supposée, alors que l’usage de la démocratie ne se situe pas là.


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