Bertrand Loubard 10 novembre 2019 16:42

@Luc-Laurent Salvador
Merci pour votre commentaire. C’’est vrai qu’il m’est « difficile », « impossible » de synthétiser ou d’épuiser les sujets que j’aborde à propos du Rwanda tant la complexité de la question est grande. Je voudrais maintenant explorer, examiner les motivations et les moyens de ceux qui expriment leurs souhaits de mettre en place les structures d’une « sorte de République des censeurs », justement dans le cadre de l’« événement Judi Rever ».
J’ai été intéressé par votre « ...... résumé sous l’angle de la structure victimaire fabriquée par Kagamé (le truc diabolique dont parlait Carla del Ponte).
Avez-vous connaissance d’une approche de la part de René Girard de cette notion d’« umutabazi » très rwandaise ? « Le suicide à l’étranger ... du Mwami .... considéré comme conforme à la tradition de l’umutabazi : le vengeur d’une espèce unique, qui au lieu de tuer l’injuste agresseur de son pays, se fait tuer par lui, afin de charger sa tête d’un forfait abominable, et que son ombre à lui, son propre musimu ( muzimu ), revenant en puissance, ait le droit de le frapper et de lui faire subir par un inexorable retour la peine du talion ».
Je me suis souvent posé cette question à propos d’Habyarimana. D’abord, avec son départ pour les USA, peu avant le 01/10/990, alors qu’il devait connaître l’imminence de l’attaque du FPR. Ensuite, avec sa participation à la Conférence de Dar Es Salaam, alors que Mobutu lui avait déconseillé le voyage. En plus, il devait être au courant, par les services de renseignements français, au moins, que Kagamé disposait de quoi abattre son avion (même si celui-ci était équipé de défenses antimissiles dont tout avion présidentiel dispose, le Falcon 50 ayant été l’un des avions de Mitterrand). Finalement, les USA venaient, ostensiblement, de mettre en place, à Bujumbura, une intendance militaire particulièrement efficace...... Alors ?
Bien à vous.


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