Claude Courty Claudec 14 novembre 2019 19:06

@Jacques-Robert SIMON

La raison ne se réduit-elle pas à devenir “comptable” – et non pas à le redevenir.

Parce qu’il doit impérativement ne serait-ce que se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner, l’homme est un consommateur. Il l’est depuis sa conception jusqu’après sa mort – les marchés du prénatal et du funéraire en attesteraient s’il en était besoin – et il se double d’un producteur dès qu’il est en âge de travailler. Il est ainsi, avant toute autre opinion ou considération, un agent économique au service de la société, mais aux dépens de ses grands équilibres, notamment sociaux et environnementaux. Et plus le nombre de ces agents augmente, plus leurs besoins s’accroissent – outre ceux qu’ils s’inventent toujours plus nombreux –, plus ils produisent, consomment, échangent et s’enrichissent, avec l’aide du progrès scientifique et technique, quelles que soient les conditions du partage de leurs richesses.

Tout en découle, dont des inégalités sociales qui croissent depuis toujours avec le binôme économie-population, dans son rapport avec le caractère incontournablement pyramidal de notre société, dû au fait que richesse et pauvreté existe l’une par l’autre et qu’un destin aveugle assigne à chacun, à sa naissance, sa place au sein de cette pyramide sociale dans laquelle les pauvres se multiplient structurellement à une cadence amplement supérieure à celle des riches ? Jusqu’où irons-nous, alors qu’elle s’atrophie toujours plus, sous la pression de 250 000 êtres humains supplémentaires qui viennent s’ajouter quotidiennement à sa population et que son sommet s’éloignant ainsi incessamment de sa base, les écarts de richesse entre ses occupants se creusent inéluctablement d’autant ?

Tant à des fins environnementales que sociétales, une forme d’écologie prioritaire s’impose d’urgence : l’écologie dénataliste.

Nous ne vivons pas une crise socio-politique de plus, mais les débuts d’un drame planétaire qui peut être fatal à notre civilisation à bref terme. Les êtres humains en douteront-ils encore en y succombant ?

La question n’est-elle pas aujourd’hui dramatiquement d’ordre comptable ? Vaut-il mieux le progrès et un bien-être inégal pour 3 ou 4 milliards d’humains pratiquant une écologie dénataliste, dans le respect de leur environnement social et environnemental, ou une indigence égalitariste et le saccage de la planète, par bientôt 11 milliards et plus de super-prédateurs  ?

https://pyramidologiesociale.blogspot.com


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