Jean Dugenêt Jean Dugenêt 12 janvier 2020 10:26

@cettegrenouilleci
Bonjour Gérard,
Les questions que tu soulèves ici sont essentielles et je n’ai pas de réponses pour tout. Il s’agit d’être pertinent dans la tactique sans remettre en question la stratégie d’ensemble. Je me pose moi-même quelques questions... Je vois bien que je me trouve en difficulté avec la stratégie du FUO (Front Unique Ouvrier) d’où découle la revendication d’un gouvernement PCF, PS, FI organisant la sortie de l’UE. Ce n’est pas une stratégie de l’UPR et cela ne peut pas l’être. Cela ne pourrait être que la stratégie d’un courant, d’une tendance, d’une fraction, d’une partie (je ne sais pas comment le dire) de l’UPR. De la partie de l’UPR qui est la plus attachée au mouvement ouvrier.
La solution serait plus simple si l’UPR était effectivement un cartel d’organisations comme le fut le CNR. A ce moment-là je ferais tout simplement une organisation.
Telle qu’est actuellement l’UPR si je faisais cela j’apparaitrais comme un diviseur alors que ce n’est pas du tout mon intention.
Je me pose très concrètement la question quand je fais des tracts que je distribue dans les manifs et que je ne sais pas comment les signer. Pour l’instant je les fais soit en mon nom personnel soit au nom d’un groupe de discussion que j’ai fait sur Facebook et qui s’appelle FLEVITA.
Mon idée de regrouper une avant-garde du mouvement ouvrier devra prendre une forme concrète. Je ne peux pas éternellement proposer que ce soit de façon informelle au sein de l’UPR. Je vais probablement proposer un regroupement de militants avec un site web qui restera informel en ce sens que je ne me sens pas en mesure de construire une organisation avec toutes les contraintes (dépôt à la préfecture, président, trésorier, assemblées générales...) mais qui pourrait néanmoins avoir une liste de diffusion, faire des réunions... Ce regroupement serait donc externe à l’UPR. Les militants seraient invités à adhérer à l’UPR sans que ce soit une obligation.
Je réfléchis à ces questions. Mes préoccupations rejoignent les questions que tu poses à propos de Benajam et que je me suis posée à propos de Dieudonné. Pour ce dernier je me sens nettement plus proche de son public que de la faune anti-Dieudonné sortie de la petite bourgeoisie fascisante encouragée par le CRIF. Il en et un peu de même pour le Réseau Voltaire ou « Egalité et Réconciliation » avec Soral. Beaucoup de personnes les suivent puisqu’ils prennent conscience que les multiples dogmes imposés par le régime sont abêtissants et ces groupes, par les contestations qu’ils apportent, incitent à l’intelligence. Cela ne signifie pas que leur ligne politique, leurs buts... sont sains. Il y a effectivement un danger de virer au fascisme rouge-brun qui a été et est encore une réalité. Doriot (ancien du PCF) et Déat (ancien du PS) ont emmené derrière eux des militants qui étaient écœurés par les directions du mouvement ouvrier et il y avait à cela de bonnes raisons. Seulement, ils en ont fait des alliés de Pétain et d’Hitler. Soral est clairement un défenseur « critique » du RN. Il canarde François Asselineau qui a, de son point de vue, le grand défaut de prendre des voix à Marine. Benajam va-t-il dans le même sens ? Il faut répondre à cette question et cela demande réflexion.
Merci d’aborder toutes ces questions comme tu le fais avec prudence et réflexion (j’allais dire avec intelligence).
J’étais à une manif hier dans mon coin un peu décevante car la mobilisation était en baisse. J’aime beaucoup cet article car l’auteure a des talents d’écrivain.
Bonne journée.


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