Valas Valas 9 janvier 2020 15:44

@oncle archibald
Faute de temps, je prends rarement le temps d’écrire un commentaire. Mais là, en voyant cet échange, là je suis obligé d’intervenir.
Étant dans la fonction publique territoriale et ayant une femme enseignante, je peux confirmer certains points :

  • Du coté des collectivités, tout le monde peut constater sur place l’existence écœurante de secrétaires pistonnées par les élu(e)s, de chefs de missions (placards dorés) et d’ingénieurs incompétents pistonnés par leurs réseaux « syndicaux ou directement de l’administration ». Même si le nombre de ces « planqués » augmente, la proportion de cette gangrène par rapport au nombre total de titulaires et contractuels (en nette augmentation depuis quelques années) ne dépasse pas les 10%.

  • Du coté de l’enseignement, même si ma femme gravit les échelons de manière « normale », comme ses collègues, son salaire net a peu évolué depuis 20 ans. Pourquoi ? Parce que d’une part l’indice a été gelé à plusieurs reprises et d’autre part les cotisations augmentent. La situation est donc concrètement pire que ce qui est décrit avec des chiffres globalement arrondis dans l’article. Le décalage entre l’évolution salariale et l’inflation est affligeant. Pendant ce temps, un phénomène, qui touche tout le monde, prend de l’ampleur depuis quelques années : les jeunes, les yeux collés à l’écran de leurs smartphones, respectent de moins en moins les adultes. D’ailleurs une proportion grandissante de ces élèves étudie davantage leurs droits juridiques avant de dédaigner jeter un coup d’œil sur leurs devoirs. Conclusion, de manière globale et selon, bien entendu la situation géographique (ville, banlieue, zep ou rurale), l’enseignant, coincé entre une administration devenue technocrate et des élèves dont l’agressivité se développe de manière inquiétante, grince désormais des dents pour aller travailler sous cette pression. Si une occasion se présente pour faire autre chose même dans le privé, certains n’hésitent même pas à mettre leur statut de fonctionnaire à la poubelle pour reprendre le sourire dans une entreprise privée.

Ah oui, j’oubliais, nous avons effectué des simulations au sujet des retraites... Je retourne dans le privé incessamment sous peu.

Conclusion, la majorité des personnes ayant encore un emploi, que ça soit dans la fonction publique ou dans le privé, se font presser comme des citrons jusqu’au bout par des vampires qui ne sont pas dans le besoin avec la complicité d’un bon nombre de « second couteaux » dont une partie d’entre eux a en charge la caméra qui filme la scène.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe