Désintox Désintox 9 janvier 2020 23:26

@Eric F

Bonsoir Éric,

1) À propos du taux de remplacement, je veux bien croire qu’il soit à la baisse un peu partout. Par contre, je ne vois pas comment il pourrait progresser dans le public, vu qu’il faut de plus en plus d’annuités pour avoir une retraite à taux plein.
Votre référence Ooreka dit "Pour un fonctionnaire (génération 1985) prenant sa retraite après 40 ans de carrière, ce taux de remplacement sera de 69,2 % vers 2050". C’est totalement impossible. En effet, avec le régime actuel, il faudra 172 trimestres. Si la personne a 40 ans de carrière, cela fait 160 trimestres.
Avant décote, son taux de remplacement sera 160/172*75, ce qui représente 70%.
— Il lui manquera 12 trimestres et chaque trimestre entraîne une décote de 1.25%, donc la décote sera de 15%. Si on enlève 15% de 70%, cela fait 0.85*70, c’est à dire 59,5.
Son taux de remplacement sera donc de 59,5% et pas de 69,2% comme le dit la page que vous citez. Elle me semble donc peu crédible.

2) Dans mon article, je ne minimise pas l’avantage que constitue la sécurité de l’emploi. Je vis dans la même société que vous et je vois bien ce qui se passe. Ce que je dis, c’est qu’on a fait payer cette sécurité de l’emploi par une baisse de salaire de 15%, de 1993 à 2017 et que le processus se poursuit. Au niveau de l’évolution des salaires, je n’ai pas fait de comparaison public-privé. C’est sûr que la précarisation des emplois pousse les salaires, à la baisse, mais faut-il s’en satisfaire ?

Votre remarque sur les cursus de carrière dans la fonction publique est juste. Le raisonnement sur le point d’indice permet de comparer les salaires à ancienneté égale. Pour un individu pris isolément, la progression de carrière compense la baisse de l’indice. Par contre, les salaires réels d’embauche sont de plus en plus faibles. De ce fait, les inégalités salariales en fonction de l’âge sont très fortes.


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