Pascal L 10 janvier 2020 12:23

« La dette en tant que telle n’est pas une malédiction en soi si elle permet de financer des infrastructures »

C’est pourtant là que se trouve l’erreur. Le cycle financier lors de la création d’un infrastructure est souvent beaucoup plus long que le cycle de la dette. Résultat, il faut rembourser la dette avant que les infrastructures commencent à rapporter quelque chose. La conséquence est un assèchement des ressources financières. La véritable raison est l’utilisation de la dette comme contre-partie de la création monétaire alors que l’infrastructure représente souvent suffisamment de richesse pour être la contre-partie de la création monétaire. Le cycle monétaire est alors ajusté au besoin. La création monétaire par la dette est un mécanisme de prédation qui permet aux financiers de voler la richesse d’un pays. L’esclavage et la colonisation sont bien dépassés par ces nouveaux mécanismes qui sont apparu après l’abandon de l’étalon or. 

L’économiste australien Steve Keen a bien montré la relation qui existe entre le chômage de masse et la variation de la dette. Il a montré le caractère cyclique des crises financières et si aucune nouvelle crise n’est arrivé depuis 2008, c’est parce que les financiers ont bien appris de la crise de 2008. Il n’ont pas corrigé pour qu’il n’y ait plus de crise, ils ont corrigé pour retarder la prochaine crise. En 2008, les indicateurs étaient au rouge, aujourd’hui, ils sont cramoisis. Les financiers disposent ainsi de plus de temps pour voler les richesses qui appartiennent à l’humanité.


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