Jason Jason 23 janvier 2020 19:11

@Eliane Jacquot

Bonsoir,

Pour compléter le tableau :

Ce qu’il faut noter, c’est que le monde de la finance n’a pas pour vocation à s’intéresser aux mouvements sociaux (« le commerce ne connaît d’autre lois que celles de son propre intérêt » — Turgot). Comme le rappelait Laurence Parisot du MEDEF : le but d’une entreprise n’est pas de créer des emplois, mais de faire des profits ; c’est une vérité première. Et les Etats s’interdisent de contrevenir à cette règle, dans une ambiance de laisser-faire stimulée par une moindre régulation du monde financier depuis les années’80. Le résultat, c’est que plus que jamais, les Etats embrassent les désiderata de la finance voulant rabaisser le coût du travail (en France, lois travail, lois retraites, en Allemagne les réformes Schröder, etc.).

Les mouvements sociaux, pour frappants qu’ils soient, se produisent dans des pays au revenu médian par habitant relativement faible, mis à part la France. Et les chefs d’Etats et leurs décideurs sont soit complètement marginalisés ou participent entièrement à l’organisation du monde de la finance ; selon la doxa libérale où l’Etat n’est qu’un empêcheur de tourner en rond. Cela me paraît une évidence en Europe.

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