velosolex velosolex 31 janvier 2020 14:17

@Trelawney
Je me souviens qu’il a donné plusieurs versions de cette histoire. London n’a pas fait que des bons textes. Mais il a distillé quelque chose de nouveau, l’expérience de l’homme de terrain, qui fera florès, mélangé avec le mythe persistant de la route, de l’aventurier, et de la frontière, qui est dans l’adn des états unis. Ces histoires viennent soit d’’expériences singulières, ou de celles qu’il a entendues, dans les bars et les cabarets de la dernière chance où il s’est lui même perdu, tout en en faisant la narration. La différence avec un Sylvain Tesson, qui vit ces aventures en touriste n’a pas besoin d’être explicité. Mais même s’il a réussi à s’extraire de la pauvreté London restera dominé par la dépression et l’instabilité. Certains romans qu’il a écrit me sont tombés des mains, par contre j’aime beaucoup certains textes. Je me souviens d’un dans « l’amour de la vie », où il raconte l’odyssée crépusculaire d’un chercheur d’or qui tente de rejoindre la civilisation, traversant des paysages de toundras infinies. Il a trop tardé dans la saison pour partir, tout à l’appât du gain, et le froid est arrivé. . Son compagnon est mort, et il s’est fait une entorse dans un trou d’eau...Un vieux loup malade le suit, attendant qu’il tombe...London a un vrai talent dans ce texte pour parler de l’indicible, de la lente attente du loup, des jours durant... Il s’en sortira ; verra au loin le trois mat dans la baie...Secouru, il demandera aux marins de laisser au loup quelques vives. 


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