Jean Dugenêt Jean Dugenêt 5 février 2020 09:01

@jmdest62
Il n’y a aucun doute. Voici précisément comment Bernard Arnault a commencé à accumuler un capital :

"En 2008, Bernard Arnault a recruté en toute illégalité le peu scrupuleux et tout puissant ancien patron du renseignement intérieur du pays, Bernard Squarcini, au sein de LVMH pour en faire son « Monsieur Sécurité ». Celui-ci a depuis été mis en examen le 28 septembre 2016 au pôle financier de Paris pour « violation du secret de l’enquête », « trafic d’influence » et « détournement de fonds publics » dans une affaire toujours en cours sur ses activités depuis sa reconversion. Il est accusé d’avoir mobilisé, dans ses services pour Bernard Arnault, les moyens de l’État en dehors de tout cadre judiciaire. Il avait déjà à plusieurs reprises été suivi par la justice sous Sarkozy.

Mais, le plus gros truandage de Bernard Arnault n’est pas là. Il réside dans la reprise puis la liquidation du groupe Boussac. Il a repris le groupe au prix d’une importante aide de l’état avec des abandons de créances, des aides publiques plusieurs fois renouvelées, des exonérations diverses. En contrepartie, il se contentait de faire des promesses. Et, chacun le sait, c’est devenu une banalité depuis les années Mitterrand de dire que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. C’est pourtant en plusieurs occurrences que Bernard Arnault obtiendra ainsi des avantages au simple prix de promesses non tenues. Il s’est plusieurs fois engagé à ne pas se défaire des usines textiles du groupe Boussac et à ne pas licencier. Il n’a jamais tenu ses promesses. Voilà comment il a pu devenir la première fortune de France et d’Europe !

« Le groupe LVMH, comme d’autres, n’a pu se former qu’au prix d’un ensemble de ruses et d’habiletés qui ont permis l’exploitation d’imperfections de marché (liées, en particulier, aux interventions directes de la puissance publique). Accès à des informations privilégiées, désinformations, promesses non tenues, menaces, batailles judiciaires, chantages, ententes entre actionnaires et banquiers, ne peuvent ici être considérés comme des épiphénomènes. »

Nous venons de citer un compte rendu du livre d’Airy Routier intitulé « L’Ange Exterminateur ».

Donnons un aperçu de sa fortune. Il dirige le groupe LVMH, soit 70 marques. La plupart des enseignes sont prestigieuses, comme Louis Vuitton, Guerlain ou Christian Dior. Quelques-unes sont populaires comme Sephora ou Carrefour. Il possède des filiales dans le monde entier dont 202 filiales offshore dans quelques paradis fiscaux, comme l’a révélé en 2014 une ONG spécialisée dans la dénonciation de l’évasion fiscale. Bernard Arnault possède 47 % de cet empire. Il veut s’acheter une honorabilité en cultivant une image de mécène : la fondation Louis-Vuitton à Paris, un don pour reconstruire Notre-Dame…

Parlons un peu de ses impôts. Avec cette fortune estimée à plus de 95 milliards d’euros, il paye à peine plus de deux millions d’euros d’impôts par an. Pour bien apprécier la proportion, imaginez un français qui ne paierait que 2 euros d’impôts avec des biens évalués à 95 000 euros. Comment fait-il ? Vous trouverez des articles de plusieurs pages pour vous l’expliquer mais nous pouvons nous contenter de deux mots : il truande. Il a d’ailleurs été éclaboussé dans l’affaire des « Paradise Papers », qui met à jour les combines pour échapper à l’impôt. Ceux qui le veulent peuvent appeler cela de « l’optimisation fiscale ». Pour les honnêtes gens c’est du truandage. Du truandage autorisé par ceux qui sont à ses bottes. Parmi eux, il y a maintenant Emmanuel Macron. Ce n’est donc demain que ça va changer.

Pour compléter nous allons faire état de ses aventures franco-belges en citant un article intitulé « Bernard Arnault, l’art de payer moins d’impôts » trouvé sur le site web de « francetelevisions » à la date du 28 mars 2019.

« Bernard Arnault, de son côté, n’est pas en reste, lui qui a décidé de se domicilier dans la banlieue chic de Bruxelles. Il se trouve justement que la fiscalité belge est très avantageuse en matière d’héritage... mais à condition de résider dans le pays. Celle-ci permet en particulier d’échapper aux droits de succession en transférant ses actifs au sein d’une fondation. C’est ce qui a été fait en 2012 grâce à la holding familiale Pilinvest, abritée dans la fondation Protectinvest. En 2014, le milliardaire décide même de demander la nationalité belge. Hélas ! la justice s’intéresse de près à cette soudaine passion pour la douceur de vivre outre-Quiévrain... et, en 2017, elle propose à Bernard Arnault l’arrêt des poursuites pour fraude à la domiciliation contre une transaction en argent. Montant confidentiel mais estimé à 2 millions d’euros.

Le milliardaire devra encore répondre devant le fisc français pour sa tentative de fuite fiscale : régularisation, pénalités, etc. Montant confidentiel mais estimé à 1 milliard d’euros. À ce jeu de Monopoly, on ne gagne pas à tous les coups ! »


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