Duke77 Duke77 9 février 2020 18:11

@uzralk Votre vision du libéralisme est hallucinante !

J’ai suivi votre échange avec l’auteur avec intérêt. Je vous rejoins sur Harry Potter, il est un énième « élu », comme Neo dans Matrix et comme dans tous les films surfant sur l’idéologie messianique. C’est redondant et finalement un peu lassant mais cela flatte l’ego du spectateur qui s’identifie au personnage et se croit exceptionnel le temps du film. On comprend pourquoi les gens en redemandent.

En revanche, le libéralisme n’a jamais permis de grosses avancées technologiques et encore mois de distribuer le progrès aux peuples !

Les arguments sont si nombreux que je vais devoir n’en sélectionner que les plus flagrants :
- Le libéralisme induit l’obsolescence programmée
- Le libéralisme induit une baisse de la qualité
- Les progrès technologiques et scientifiques sont presque toujours issus de financement publiques et notamment de la recherche militaire

Quand vous dites qu’une entreprise dans un système libéral pousse ses concurrents à s’améliorer ou à disparaitre, vous oubliez un gros détail : l’amélioration en question n’est absolument faite en terme de qualité de produit ou service, c’est même rarement le cas. Pour bouffer ses concurrents, il faut juste leur prendre leurs parts de marché. Dans l’agroalimentaire, cela se traduit par produire des recettes dites équivalentes mais qui coûtent mois cher à produire et de ce fait baisser progressivement la qualité des aliments. Les exemples sont nombreux, remplacement du cacao de qualité par de la graisse butyrique et du sucre dans les chocolats, arômes de synthèse remplacant les arômes naturels dans les biscuits, moussage des yaourts, etc. Même le Coca Cola est devenu dégueulasse par rapport à celui d’il y a 50 ans qui contenanait du sucre de canne dans sa recette. Le problème est que l’absence de contrôle du libéralisme permet aux industriels de raconter n’importe dans leurs publicités. L’exemple du Kinder « aussi bon qu’un grand verre de lait » pour votre enfant l’illustre bien. Quand un géant de l’alimentaire rachète un concurrent, la première chose qu’il fait est d’étudier comment changer progressivement la recette de ses produits phares pour les rendre plus rentables, et cela sur plusieurs années pour que le consommateur ne se rende compte de rien et s’habitue au goût de merde du produit dont la recette a été optimisée. Le chocolat Cote d’Or en est une bonne illustration.

Quant aux progrès technologiques, beaucoup sont arrivé : par les Nazis en terme d’aéronautique et les Russes (communistes) ont été les premiers dans l’espace, par la médecine de guerre en terme de chirurgie, par les universités pour internet et, pour les ordinateurs personnels, le libéralisme a permis à Bill Gates d’inonder le marché de PC peu fiables par rapport aux concurrents de l’époque (Atari/Amiga/Mac), Bill a d’ailleurs eu un gros coup de pouce grâce à l’idée de l’interface à fenêtres... qu’il a volé à Jobs ! Il l’a juste commercialisé plus vite. Car son talent est bien celui d’un requin de la finance et des affaires plus que d’un visionnaire, inventeur de génie. Si ses PC n’avaient pas été rapidement vendus grâce à un gros coup de pouce du gouvernement américain (tiens tiens comme Tesla qui est financé par l’oncle Sam pour ne pas couler ou Boeing qui a bénéficié d’aides d’état pour lutter contre Airbus), le monde aurait gagné 20 ans en terme de qualité et d’ergonomie. Les foyers équipés d’un Mac changeant 2 fois moins souvent leur matériel que ceux équipés d’un PC, et l’interface d’Apple a des années lumières de Windows (jusqu’à récemment, pour arrêter windows, cliquez sur « démarrer » puis... lol).

Pour les autres produits technologiques, le libéralisme a permis aux moins scrupuleux d’exploiter la misère humaine en Chine pour fabriquer des objets dont la durée de vie est savamment calculée pour vous leur permettre de maintenir leur CA au fil du temps, tant pis pour la pollution que cela engendre. D’ailleurs, tous les exemples de rachat de services publics par une société privée lors de privatisations sont arrivés au même résultat : baisse de la qualité et/ou hausse des prix sur des marchés captifs ! (Autoroute, hôpitaux, etc.). Les exemples sont nombreux et documentés sur les sites du parti communiste et consors. Et tout cela est logique puisque le libéralisme n’a comme seul but : faire toujours plus d’argent. Forcément, comme la croissance perpétuelle est impossible sur un marché limité en terme de taille (la planète), y a un moment où ça coince. Alors il faut inventer de nouveau besoin. Créer le besoin ! Voilà le pire du libéralisme pour survivre, avec toutes les dérives qu’on imagine. Par exemple, si j’étais à la tête d’un empire pharmaceutique, je provoquerai/créerais des maladies pour pouvoir les soigner ! Et je dirais de ceux qui m’en accuse que ce sont des complotistes. Mais je dois être tellement génial que personne n’y a pensé avant moi... Au final, le libéralisme permet au moins scrupuleux de voler pour faire fortune, de ralentir le progrès pour optimiser le retour sur investissement, d’empoisonner lentement les populations et de polluer la planète.


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