Jean-Luc Picard-Bachelerie 11 février 2020 21:02

Sans entrer dans un projet de retraite détaillé, on peut effectivement s’arrêter sur cette question ci : est-ce encore raisonnable, juste et efficient de faire peser le financement des pensions de retraite sur la seule activité professionnelle des actifs ? 

On nous rétorque que si le progrès technologique supprime des emplois, il en crée par ailleurs. Cela a marché d’une manière équitable jusque dans les années 70. Mais, depuis, la technologie supprime plus d’emplois qu’il n’en crée. Ceux qui nient cela sont ceux qui accaparent les richesses et font régeresser le pouvoir d’achat et tous les acquis sociaux.

Le pire c’est que jusqu’à maintenant, la technologie ne concernait que le remplacement du travail manuel. Mais, maintenant, l’IA est là. Si la technologie dite « mécanique » a déjà fait pas mal de ménage dans les emplois, l’IA va ratiboiser les emplois dits de l’esprit. D’ici une vingtaine d’années, il ne restera pas grand-chose.

En 150 ans, la durée du travail a été divisée par 2 tandis que la production a été multipliée par 13. Donc, si on regarde la courbe, il ne faut pas être sorti de Polytechnique pour savoir où on va.

Parce qu’à ce train là, on pourrait se demander si le dernier salarié ne va pas être obligé de payer les pensions de la totalité des retraités. C’est absurde !

Donc, je vois 3 solutions : 2 dans le système capitaliste et une dans un autre système économique :

  • Une taxe robot ou technologie pour financer les retraites

  • Une taxe sur les dividendes

Et dans la nouvelle économie, intégrer le travail externalisé, c’est-à-dire, le travail qui ne produit pas de richesse financière mais qui y contribue très fortement comme l’éducation des enfants, tout le travail bénévole, l’entretien de l’environnement et je dirais même la réparation de la planète, la démocratie, etc. 

Nous regagnerions ainsi tous les cotisants manquants.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe