velosolex velosolex 6 mars 2020 19:47

@Elliot
La quarantaine, le contrôle d’entrée et de sortie des villes, sont les mesures ancestrales qui ont prouvé leurs intérêts :
Extrait d’un interview du prof Flahaut sur Mediapart extrait :« Un récent article sur la grippe espagnole de 1918-1919 montre qu’en l’absence de vaccin ou de traitement – la situation est identique aujourd’hui –, ces mesures combinées prises assez tôt et assez longtemps dans certaines villes américaines ont permis de réduire la mortalité par rapport aux villes qui ne les prenaient pas. Mais ces mesures sont liberticides et ont un coût économique important. Sont-elles justifiées, alors qu’il n’y a que 3 400 décès, essentiellement de personnes très âgées, aujourd’hui dans le monde ? Ces mesures ne visent pas à bloquer une pandémie, mais espèrent ralentir son départ, la retarder. Une épidémie est comme une vague, ces mesures permettent de la « raboter », de l’étaler, pour que le système de santé soit moins sous tension. Si la vague est haute et étroite, l’épidémie dure certes moins longtemps, mais le système de santé est rapidement submergé. Avec un risque de morts indirectes du coronavirus, parce que les services d’urgence ou de réanimation seront saturés. L’objectif est donc que la vague soit moins haute, quitte à ce qu’elle soit plus large, et dure un peu plus longtemps. Retarder le phénomène, c’est du temps gagné pour se préparer, trouver des traitements ou, espérons-le, un vaccin. Mais ces mesures ont un coût économique et social élevé, vous avez raison sur ce point.

Par contre, ne rien faire, ça revient à »ventiler" comme on le faisait jadis, selon la théorie des miasmes, qui consistait à aérer, voir à diluer, pensant qu’ainsi on anéantira le problème. C’est comme cela qu’à Londres, en reliant le système de canalisation, à vue de dilution, on a provoqué une épidémie de cholera. 
Lire : Douce Tamise, de Mathew Kneatle. Un superbe roman, sur trame romanesque


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