Étirév 6 mars 2020 17:12

Ne plus juger que sur les actes, en effet.

La femme a besoin d’une trêve dans cette longue pérégrination à travers les épines et les ronces du chemin de la vie. Pauvre créature, née pour aimer et toujours empêchée de remplir cette fonction sainte ! Vouée par ce monde corrompu, aveugle, à une existence tourmentée, cherchant toujours ce bonheur promis et légitime, et n’y arrivant jamais. Etrangère, comme égarée, dans un monde indigne d’elle, qui a commencé par la méconnaître ou par en abuser, et qui ne cherche plus de satisfactions, aujourd’hui, que dans la licence dégradante, le luxe ridicule, l’ambition absurde ou la domination féroce.

Que tout cela est loin des joies pures que la jeune fille rêve encore, dans son ignorance de la corruption qui l’entoure !

Bachofen nous rappelle : « L’amour maternel est une force mystérieuse qui régit également tous les êtres de l’Univers. Les premiers pas dans la civilisation, l’origine de chaque vertu, de chaque sentiment est due au mystère de la maternité, c’est le principe de l’amour, de l’union, de la paix. Avec les premiers soucis pour le fruit de son corps, la Mère apprend l’altruisme ; employer ses forces pour conserver et embellir l’existence d’autrui, sera désormais son but. C’est d’elle que partent tous les symptômes de civilisation, tous les bienfaits, tous les sacrifices, l’abnégation et les soins des malades.

« Etre du pays de la Mère, avoir été bercé sur le même sein maternel, constitue le lien le plus sacré, le plus indissoluble ; secourir la Mère, la défendre, la venger, prime tous les autres devoirs, menacer sa vie est un crime inexpiable.

« Le principe maternel, c’est la communauté sans restriction ni limite autre que celle de la Nature. De ce principe découle celui de la fraternité générale, de l’égalité, de la liberté. C’est le fondement des Etats gynécocratiques : l’absence de querelles, de discordes, l’aversion profonde de tout ce qui peut entraver la liberté, telles sont les caractéristiques de ces communautés. »


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