Robin Guilloux Robin Guilloux 10 mars 2020 11:08

@Orélien Péréol

Vous abordez une question très intéressante qui se posait déjà au Moyen-Âge (dans la scolastique) sous le nom de « querelle des universaux ».
Déjà Platon, dans le Cratyle posait la question de savoir si le lien entre les mots et les choses était naturel ou arbitraire (conventionnel). Cratyle prétend qu’il est naturel (les poètes aussi) et Ferdinand de Saussure, le père fondateur de la linguistique prétend qu’il est conventionnel (l’arbitraire du signe, de la relation entre le signifié et le signifiant).
Le Cratyle est « aporétique », c’est-à-dire que la question n’est pas résolue.
Notre époque a tendance à ne pas distinguer les mots et les choses (avec le politiquement correct par exemple ou l’écriture inclusive), ce qui est un peu embêtant pour la politique et pour la morale et pour la langue elle-même.
Les élèves ont de plus en plus de mal à distinguer entre le sens propre et le sens figuré et à comprendre que les mots sont « polysémiques » (qu’ils ont plusieurs sens.


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