Frédéric BOYER Frédéric BOYER 14 avril 2007 13:15

Merci pour la qualité de votre commentaire, tant par son ton que par son contenu, il montre que l’on peut ne pas être d’accord et débattre.

Qu’un candidat à la Présidence de la République s’intéresse aux pulsions sexuelles des citoyens me parait passablement décalé, au regard des vraies questions de politique étrangère et intérieure qu’il conviendarit d’aborder. Passons.

La pédophilie en tant que pulsion n’a rien à faire dans le champ du politique, pas plus que le goût pour les fromages à pâte molle ou à pâte cuite. D’ailleurs, le terme de pédophilie n’apparaît pas dans le Code Pénal.

Par contre, le droit pénal défini les délits et crimes que sont l’atteinte sexuelle, l’agression sexuelle, le viol à l’encontre de mineurs. C’est autour de la définition, de la répression et de la prévention des crimes et délits que peut et doit s’organiser le débat public, et que chacun des trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire doit manifester son autorité.

Une politique de répression et de prévention des crimes et délits à l’encontre des mineurs est tout à fait légitime. Elle n’a rien à voir avec la médecine, sauf pour la recherche de l’excuse d’irresponsabilité pénale pour démence au moment des faits.

Mon point de vue doit vous paître brutal, tranché. Et bien il l’est effectivement parce que le principe de l’Etat de Droit, c’est que les pouvoirs publics s’occupent de la conduite des affaires publiques, un point c’est tout.

Le politique n’a pas à dire le vrai en matière éthique ou scientifique, comme cela a été le cas à l’époque soviétique par exemple, mais aussi dans un temps plus reculé, en Occident, quand il fallait répondre de ses idées devant le Saint-Office.

Convenons que la question de l’inné et de l’acquis est complexe, qu’elle a donné lieu et qu’elle donnera lieu encore à des débats pasionnants entre spécailistes et non spécialistes.

Le suicide Permettez-moi d’être plus court sur ce sujet, et de me référer au plus drôle des commentaires que j’ai reçu, et qui place le caractère héréditaire du scuicide des adolescents à côté du crâne de Napoléon enfant... Un remarque tout de même : le suicide peut, lui, être un acte politique : de Socrate à Jean Moulin, les héros ont préféré la mort à l’asservissement. Notons qu’en France, le suicide n’est ni un délit ni un crime, et les questions qu’il pose ressortent de la sphère privée.

Plutôt que de sa recherche d’une improbable vérité scientifique d’Etat, il serait intéressant que le candidat Nicolas Sarkozy, mais d’ailleurs aussi les autres, nous entretienne de ses intentions au regard des compétences du chef de l’Etat, telles qu’elles sont définies par la Constitution de la République Française :

Le Président de la République nomme le Premier Ministre, il est le chef de la diplomatie et des armées. A mon humble avis, il n’a pas vocation à se transformer en expert sociétal, de type père fouettard-Sarkozy ou bonne d’enfants-Ségolène Royal.

Cordialement.


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