sls0 sls0 11 avril 2020 00:46

J’apprécie encore toujours à mon âge les ballades de nuit en forêt, un grand-père braconnier ainsi que le père. Le grand-père le pure et dur, quand il voyait un lièvre il était plus exité que le chien. Braconner au fusil à moins d’un km d’une Komandantur pourquoi pas pour le grand-père.

Le père c’était pour le sport, quand il y avait plus de deux garde-chasses pour lui ça lui allait.

J’ai tellement bouffé de gibier que même maintenant le gout ne m’attire pas.

Je sais piéger quand même, je suis un crottologue affirmé, quand je me ballade je vois ce que d’autres ne voient. Le plaisir de la chasse phitographique me suffit, approcher au plus près quel plaisir.

Je tire à l’arc et je peux dire qu’on ne braconne pas à l’arc, pour être bon ça demande un gros investissement en temps, arrivé à ce niveau on prend le permis de chasse. Un excellent chasseur à l’arc fera peu de prises, pas tout les jours qu’il bouffera sa chasse. En bénéfice risque c’est vraiment pas le top.

L’arbalette on laisse ça pour les vidéos survivalistes.

Le 12 ça s’entend à des km, bon comme les gens ne se déplace plus qu’en voiture, pas sûr que les gardes entendent. J’ai aidé à la chasse au braconnier viandard, ça se chope facilement si on est pas accro à la voiture. Au premier coup de feu j’ai fermé tout les accès avec des troncs que je bougeais au tire-fort.

 Premier principe, bien connaitre l’endroit que l’on soit braconnier ou chasseur de braconnier.

Ca ne m’empêchais pas d’avoir des rapports d’amitié avec d’autres braconniers beaucoup plus sobres, eux c’était pour de la consommation personnelle.

Mon père c’était le collet, le plus productif mais il avait aussi une petite browning en 22 qui se séparait en deux et se portait sous la veste, il tirait vraiment très bien. Il braconnait quand le curé et le pote docteur se faisaient pressant.

Je comprends le plaisir de braconner, pas pour la viande, la patience, l’observation, les ballades sous les étoiles, rigoler en voyant le garde de chasse, être plus fûté que le gibier, le connaitre.

J’ai aussi eu la chance de connaitre le braconnier haut de gamme, l’homme-bois comme on dit au Canada, plus connu sous le nom de trappeur. Un cousin d’un pote, j’ai passé 13 jours avec lui pour préparer sa ligne de trappe, ce n’était pas encore l’ouverture. J’en sais des choses mais j’en ai appris avec lui surtout dans la gestion des odeurs. Après la maintenance des pièges, il les faisait bouillir avec du thé pour la couleur et des branches d’épicéa pour l’odeur. 

Maniaque sur les odeurs mais le résultat était là.

Si le loup européen est relativement facile à voir, le loup canadien chassé c’est autre chose. Jacques me disait : il y a un loup à 80m, je lui disais on ne le voit pas. Il me disait va voir, il y aura des traces. Il avait raison le bougre, il ne le voyait pas mais il savait. Une connaissance énorme c’est pour cela que je dis super braconnier.

Braconner c’est connaitre, avoir de la patience, observer.


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