Steph87 21 avril 2020 21:17

Pour les aveugles des crimes de masse des libéraux qui n’ont rien a envié à ceux des communistes :

"Il est important de noter que malgré la taille gigantesque de la surmortalité dans la famine chinoise, la surmortalité en Inde due à la privation régulière en temps normal éclipse largement la première. En comparant le taux de mortalité de l’Inde de 12 pour mille à celui de la Chine de 7 pour mille, et en appliquant cette différence à la population indienne de 781 millions en 1986, nous obtenons une estimation de la surmortalité normale en Inde de 3,9 millions par an. Cela implique que tous les huit ans environ, plus de personnes meurent en Inde en raison de son taux de mortalité régulier plus élevé qu’en Chine lors de la gigantesque famine de 1958-1961. L’Inde semble réussir à remplir son placard avec plus de squelettes tous les huit ans que la Chine n’en a mis dans ses années de honte."

Jean Dreze et Amartya Sen.

En d’autres termes, bien que l’Inde n’ait connu aucune période concentrée de famine qui puisse être facilement identifiée et suspendue au cour d’une idéologie particulière, ses conditions ordinaires pour la seconde moitié du 20e siècle, dans lesquelles une distribution extraordinairement inégale des terres obtenues, créa une surmortalité qui, à long terme, a éclipsé celle de la pire famine du siècle.

La plupart des morts et des souffrances résultant du capitalisme restent obstinément peu spectaculaires.

Lorsque les diabétiques rationnent leur insuline en raison de la hausse des coûts et que certains meurent, c’est une conséquence de la répartition des droits de propriété qui existe dans notre société. Lorsque les pauvres et les non-blancs souffrent d’une mortalité accrue due à la pollution atmosphérique, cela aussi est une conséquence de notre système économique actuel.

Cet exercice pourrait être prolongé indéfiniment. Les personnes dont la vie est dévastée parce que notre société privilégie les droits de propriété des riches sur les besoins des pauvres sont tout autant victimes d’une injustice que celles qui sont mortes dans des catastrophes comprimées sous des États se disant socialistes.




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