Hervé Hum Hervé Hum 8 mai 2020 11:31

@perlseb

vous avez juste oublié l’essentiel dans votre « équation », le fait que l’exploitation d’autrui ne dépend pas en soi de la création monétaire, mais uniquement de la propriété de l’appareil productif et de l’immobilier.

La preuve est pourtant élémentaire et repose sur le fait qu’avant l’avènement de la création monétaire fiduciaire et numérique, l’exploitation du travail d’autrui existait et était même bien plus efficace et importante. C’est la propriété et elle seule qui oblige le prolétariat à dédier son travail au propriétaire. C’est la propriété qui seule permet la fameuse plus-value et le profit. En aucune manière la création monétaire en tant que telle, mais uniquement le fait de la propriété de son émission.

La création monétaire fiduciaire, quel que soit son support, n’est qu’un amplificateur du principe, mais pas la base, le fond reste et restera toujours la propriété immobilière, comprenant l’appareil productif. Autrement dit, demain, le système monétaire peut s’écrouler totalement, si la propriété immobilière reste entre les mêmes mains, l’essentiel sera sauvé pour les capitaliste et on pourra repartir pour un nouveau cycle d’exploitation et d’accumulation. Par contre, l’inverse n’est pas possible. Ce serait déjà fait si le risque d’explosion sociale n’était pas aussi grand avec des conséquences qu’aucun dirigeant actuel, ni grand capitaliste n’est prêt à faire l’expérience, sauf à trouver le bouc émissaire parfait !

C’est qu’entre temps, une partie importante du prolétariat occidental a été acheté par les capitalistes en devenant petit propriétaire de sa maison et surtout, est devenu petit épargnant et qu’il ne verrait pas d’un bon oeil de tout perdre !

Eh oui, les meilleurs défenseurs du système actuel et de ses propriétaires, c’est le prolétariat lui même, sauf s’il venait à perdre son petit pécule et l’intérêt qu’il en attend.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe