Rincevent Rincevent 15 mai 2020 19:39

Le sténopé. J’en ai un souvenir… sportif.

Il y a longtemps maintenant, un stage photo d’une semaine en Bretagne dans une école vide (on est en juillet) Il nous faut installer tout, salle de développement, bacs de rinçage à grand débit (on est 12) etc. D’emblée, on nous demande de laisser nos beaux 24X36 dans leurs sacoches pendant quelques jours. Ah… Une montagne de cartons à chaussures nous attend dans une salle : on va d’abord faire des photos avec un sténopé (kezaco ?, vaguement entendu parler, sans plus) mais avant il faudra le construire. Après un (très) bref topo théorique, au boulot !

- Quelle grosseur le trou, à peu près ?
- Commencez petit, après vous verrez bien…
- Le papier photo, loin du trou ?
- Faut tout vous dire, hein ! Allez, on est sympa, au 2/3 à peu près, après…
- Le temps de pause, dans les combien en gros ? 5 minutes ? 1/2 heure ? Plus ?
- Ça dépend bien sûr de la luminosité sur le sujet mais aussi du trou, débrouillez-vous…

Ça a été homérique : les allers-retours à la salle de développement, (en se cognant dans le noir dans le sas). C’est complètement sur-ex ou sous-ex. On finit par refaire un (des) autre (s) sténopé(s), le premier étant devenu une épave. On y retourne X fois pour finir, en ce qui me concerne, par trouver un temps de pose de 20 minutes ! Il faut faire gaffe, il y en a qui craquent et qui finissent par balancer leur engin par la fenêtre. J’en ai pris un sur la tête, heureusement que c’était du carton. Ça a duré 1 jour 1/2 !

Après ça, je peux vous dire que les histoires de diaphragme, de profondeur de champ, d’hyperfocale, de vitesse, etc, c’était rentré dans la tête, bien mieux qu’avec toutes les revues spécialisées que je dévorais à l’époque (Chasseur d’Images, entre autre). Ensuite, j’ai pu exploiter mon semi-automatique comme jamais, en comprenant les conséquences de mes choix AVANT d’appuyer.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe