Bertrand Loubard 20 mai 2020 09:36

Merci pour cet article.
L’hygiénisme est comme l’eugénisme .... une question de culture. Les rituels qui entourent la différentiation socio-culturelle sont nécessaires, comme langage, en tant que communication ou émission de signaux (visuels, sonores ou olfactifs). « Douquipudonctant », sont les premiers mots du l’œuvre de Raymond Queneau : « Zazie dans le métro ».
En Afrique Centrale, le Kimputu, tique vivant en terre, transmet la fièvre récurrente. Traditionnellement les sols en terre battue et les murs en pisé des huttes étaient aspergés régulièrement d’urine de vache pour « chasser le kimputu ». Les Européen ont remplacé cette technique (peu hygiénique) par l’aspersion d’eau .... Mais celle-ci ne présentait pas, pour la population, les mêmes vertus magiques que celle de la tradition. Elle a donc dû être imposée « réglementairement » alors que l’eau était difficile à trouver. L’approvisionnement en eau était à charge des petites filles. Le matin elles avaient comme première tâche la « corvée eau » au lac, à la rivière ou au marigot. Cette eau servait principalement à la « cuisine » et aux ablutions de la grand-mère. Mais ce faisant les petites filles apprenaient les rudiments de la démocratie. Devenues femmes elles appliqueraient cette démocratie en tenant des parlements lors de la « corvée lessive » au lac, à la rivière ou au marigot ; lieux de rencontres libres des femmes .... là où l’hygiène et la politique se rencontrent en harmonie.
Bien à vous.


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